Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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SUR 'UN NOUVEAU GISEMENT
Conseiller des mines, Gillet-Launiont , me l'avait déjà fait faire sur une masse de chaux carbonatée hyaline, à laquelle était adhérente une couche de mésotype cristallisée présumée provenir de Feroë. Peu après et dans ma tournée de l'Oisans , département de l'Isère , en l'an 9 , je me trouvai à même de l'étudier sur des cristaux de chaux carbonatée des glaciers de Saint-CristOphé. Le fer oligiste gît dans le quartz et dans la chaux carbonatée ; communément est au passage de l'un à l'autre mais c'est plus particulièrement dans la chaux carbonatée qu'il se trouve ; il est en lames bien distinctes et d'un
éclat très-vif ; en réunissant les frao-t)mens de quelqiies-unes de ces lamés, j'en ai trouvé qui .
avaient- plus d'un décimètre carré.
La troisième partie
filon de o'".2 et
quelquefois plus , est ladjaux carbonatée ferrifère et manganésiée ialtérée ,"paSSe à
l'état de fer oxydé , connu autrefois sous le nom de fer spathique, brun noirâtre et_hé-
patique. Les cristaux sont quelquefois "d'une belle conservation , et 'plusieurs inêrUie d'un volume remarquable. Enfin ; clans les trois parties qui:constittient le filon, dans le quartz, dans la chaiii:Carbe-natée jaune , et dans la chaux carbonatee:ferrifère. décomposée, partout là oiit y existe des cavités , et souvent dans l'intérieur de ces trois Substances on trouve le titane , 1°. én aiouilles déliées, fasciculées et quelquefois réticulées , jouissant d'un brillant métallique trèséclatant, et d'un jaune doré plus ou moins Vif. J'ai remarqué qu'en général celui dont la cou-
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leur a le plus de vivacité, est dans le quartz et dans le fer oxydé, ou dans son voisinage, tandis- que celui qui a la couleur jaune de paille, est communément dans la chaux carbonatée. 2°. Dans les fissures et dans la masse de ces mêmes substances ', on voit encore ce >métal à l'état -pulvérulent d'un jaune brillant , qui accompagne quelques aiguilles, et souvent on saisit lé passage de l'un à l'autre état, d'une manière graduée. , S.
VI. Essais pour reconnaltre le Titane.
La ténuité des cristaux, leur, fragilité et leur peu de volume , ne souffraient aucune
division mécanique, qui, dans ma. supposition auraient dû me donner des prismes droits à bases carrées pour forme primitive, et des pris-) mes triangulaires à triangles isocèles pour la molécule intégrante. L'essai au chalumeau et une étude particulière de quelques aiguilles mieuxprononcées, ne m'ont plus permis de douter de la nature de
cette substance. Je détachai avec scia quelques-uns des faisceaux , et pour plus de sûreté je les-layai. ,à diverses fois. Desséchés je les ai trouvés absolument infusibles sans addition , quelque prolongée et continue qu'ait été la projection du dard de la flamme ; mais lors de l'addition du borate de soude, j'ai obtenu une dissolution imparfaite bulleuse, et d'un verre roux ou jaunâtre. La pénurie de moyens plus certains dans ces montagnes, je n'ai pu faire une analyse plus suivie, d'ailleurs difficile , les aiguilles