Journal des Mines (1803-04, volume 15)
Page : Image 222
Révision de 20 mars 2015 14:04:01, edited by Anonymes
416
SUR IA. MANIÎUIE DE FABRIQUER
aplati et équarré , on le divise au moyen de l'instrument tranchant usité dans les forges, en deux parties , que l'on ne sépare pas ; Mais que l'on replie tout de suite l'une sur l'antre , et
que l'on- expose encore un peu dans cet état au choc du marteau. 50 On repette le masset au feu d'affinerie
ordinaire, et après une brte chaude , on le
ramene au marteau ; là, on le divise en trois parties totalement séparées :par deux opérations successives. ;chacun de ces tiers de la loupe
est ce qu'on appelle une mise d'essieu. C'est nil parallélipip'ède d'excellent fer forgé, long de cinq décimètres, large de six centimètres, épais de deux centimètres.
6.. Les mises étant faites, on les met de
côté , et la suite du travail s'exécute dans un autre feu d'affinerie : c'est à ce seçond feu que se fait tout ce qui va suivre. a. Fabri-
cation du corps d'essieu et ébauche totale.
SECONDE PARTIE. 10. On place quatre mises l'une sur l'autre, si l'on veut faire un essieu de quatre ; pour un essieu de huit on en met six. Quand ces mises sont ainsi placées et retenues dans un lien de fer, on les ajuste dans une pince, absolument comme on dispose les trousses dans la fabrication de l'acier de fourneau. L'affineur a soin d'assertir les mises de manière à ce qu'elles. donnent un bon corps d'essieu.. 2°. On met cette trousse de mises au feu d'affinerie toujours teime par la pince, et on la fait chauffer pendant 35 minutes. 30 On porte la pince, qui tient la trousse ,marteau, par le moyen_ de la. grue usitée 'dans
IES ESSIEUX D'ARTILLERIE, etc.
417
dans les forges, e 'on 'fait recevoir deux cent cinquante coups du gros 'marteau, en trois minutes à-peu-près a l'une des extrémités de la trousse ; par cette Opération, cette extrémité devient un parallélipipède rectangle long d'environ six décimètres. 4.. Un ouvrier armé d'une pince prend la trousse par le bout aminci, et la porte au. feu de manière à faire chauffer l'autre bout. Le fer reste alors .environ trente-cinq minutes au feu, 5°. On traite cette dernière extrémité, qui vient d'être chauffée , absolument comme on a traité la première au gros marteau. ( Voyez article 3). Par-là, il reste au milieu de l'essieu une masse qui n'a pas encore changé de forme. 6.. On reporte l'essieu ainsi ébauché au feu, et l'on y fait chauffer le milieu et l'une des extrémités pendant une demi-heure. 70. On rapporte le fer au gros marteau, et là, au moyeni, de quelques coups de mat-: teau , on détermine vers le milieu de l'essieu ou pour mieux dire, à égale distance, à droite et à gauche de son milieu, deux mentonnets ou talons , et l'on achève de donner au corps de l'essieu sa forme , en préparant lesfitsées de forme octogone seulement pour les ébaucher. Observations essentielles pou» le travail des mises d'essieu. 1°. Pendant que les trousses sônt au feu, sous les charbons, l'ouvrier à soin de les découvrir de teinsen teins, de les retourner, et de jeter de l'argile sableuse entre tous les joints. pour épurer le fer. Fo tuai e 15. Dd