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Journal des Mines (1803-04, volume 15)

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SUR LA MANIÈRE DE FABRIQUER

2°. Au marteau, les premiers coups doivent toujours, être lents, ainsi que les derniers, pour (lue le fer se soude mieux ; et pendant les pre-

miers coups, il faut encore jeter de l'argile sableuse sur le fer rouge, pour entraîner les scories qui suintent. 3°. Fabrication des fusées et acbevernent de l'essieu.

TROISIÈME PARTIE. L'essieu étant ébauché , comme il a été dit ci-dessus, on le finit au martinet. Trois hommes

portent la pièce dans l'atelier où s'exécute ce qui va suivre. J.". On chauffe les extrémités au charbon de

bois dans le feu ordinaire attenant aux martinets, et on leur donne la forme de fusées coniques, au moyen d'un martinet dont la.panne porte une cavité seini-condide , ou plutôt à très-peu-près semi-cylindrique , qui se répète sur l'enclume. 2. Les fusées étant -ainsi façonnées et réparées avec la grosse lime , s'il en est besoin, on en coupe les bouts par le moyen de l'instrument tranchant employé dans les forges ; il en

résulte deux rognures que l'on appelle les ribelons.

3'. On achève de façonner le corpi de l'essieu au martinet ordinaire, et on le pare tout entier par le moyen de l'eau, suivant la méthode usitée. 4.. On fait de nouveau chauffer les fusées

et l'on pratique vers l'extrémité de chacune d'elles un trou carré, au moyen d'un man-

drin d'acier trempé, et d'une enclume qui porte une cavité cylindrique, dans laquelle entre la fusée, et dans cette cavité cylindrique

LES ESSIEUX D'ARTILLERIE

etc.

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une autre cavité perpendiculaire de la ferme du mandrin, qui doit y entrer après ' avoir traversé la fusée. 5'. On reehauffe un peu Chaque fusée, et on répare les imperfections à la lime. Enfin, quand les essieux sont ainsi fabriquésr,`,on les fait recuire à un feu de bois-blanc s'ut' lequel on les dispose en forme de bûcher, et on les expédie avec grand soin à l'arsenal, où ils subissent deux très-fortes épreuves appelées le mouton et l'escarpolette. Ces deux épreuves n'ont pour objet que de juger de la bonté et de l'homogénéité du fer ; mais il est une antre condition non moins essentiel à remplir dans cette fabrication ; c'est l'exactitude des dimensions. Tous les essieux doivent avoir la ressemblance la plus parfaite avec le modèle dans toutes leurs proportions, afin qu'en cas de besoin ,l'un puisse, sur-le-champ , être mis à la place de l'autre. Pour atteindre ce degré de précision, il faut avoir 'Sans cesse la mesure à

la main.

QUATRIÈME PARTIE. 1.. Dans le travail 'des loupes, on emploie d'excellente fonte grise, qui ne rend, par la manipulation , qu'environ soixante-deux Iiirres

de fer au quintal. 2°. Pour obtenir un millier pesant de mises d'essieu , on consomme ,environ deux mille livres pesant de bon charbon de bois. 3'. Il faut cent cinquante-trois livres pesant de mises-pour faire un essieu de quatre qui pèse de cent seize à cent dix-huit livres , 'sanf

les ribelons que l'on coupe comme je l'ai dit au

Dd2

4° Sommations Con-

et produits.