Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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SUR L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES
pothèses proposées jusqu'ici n'a pu être généralement admise. 2°. Les bolides sur 'lesquels les physiciens ont proposé tant d'idées ccntra.dictoires entre elles, et pour la plupart opposées à la bonne physique. 30. Les étoiles tombantes, sur lesquelles on n'a également presque rien de certain à dire. 4°. Les masses ferrugineuses., dont la chute, attestée par tant de :témoignages uniformes,
ne saurait s'expliquer d'aucune autre manière.
L'idée qu'outre les corps célestes connus, il existe Clans l'espace un grand nombre de masses plus petites formées de matières grossières ; cette idée dis-je, rparoitra sans doute
DE EER NATIF , etc 479 'étre d'aucun poids. L'aveu de son ignorance est, sans doute , la meilleure réponse qu'on puisse faire-à quiconque demanderoit comment tde semblables masses ont pu se former ou ch. ineurer d'ans: ce-t état d'isolement ; car c'est -à-peu-près comme si l'on demandait l'origine , quelque hypo-des corps -thèse qu'on puisse imaginer, il. faut toujours drnettre de deux choses 'rune ou bien que les corps .célestes , à quelques chanp-iemens près
qui ont ertirlien sur leur surface , ont toujours été et seront toujours tels qu'ils sont à présent ; ôu bien que la nature a la puissance de former -dès corps délestes et même des systèmes entiers de ces corps , ;de des détruire et d'en recoin- Ipeser d'autres avec leurs débris. Or, cette dernière opinion paraît la ,mieux fondée ; car
insoutenable à plusieurs personnes qui se croiront fondées, par cela seul, à rejeter toute ma
on remarque sur notre terre dans tous les êtres organisés et non organisés, des alternatives de destruction et de réprodaction , que la
être avec les observations.
nature serait tout-aussi C'd pa blecropérer plus en.
théorie, quelque bien d'accord qu'elle puisse
Cependant cette idée ne peut paroître incroyable, que .parce qu'elle est extraordinaire et neuve, ce qui n'est pas une raison de la rejeter ; et si l'on veut renoncer à toute pré.vention , on trouvera qu'il est au moins aussi singulier d'oser affirmer qu'il n'existe dans l'espace qui sépare les corps célestes, autre chose qu'une espèce de fluide élastique ou d'éther, que de prétendre qu'il peut s'y trouver des matières solides. Au surplus, c'est aux observations dont j'ai déjà rapporté plusieurs , à décider entre ces deux opinions , à l'exclusion des raisonnernens à priori, qui ne sont peut-
grand, la grandeur et la petitesSe n'étant pour --elle qUe,relatives. D'ailleurs, plusieurs cnang,emens ,qu'on a remarqués dans des astres éloignés, viennent à l'appui ide cette opinion;
- par exemple la_disparution de quelques étoiles
observées autrefois , suppesé cependant que ces changemens ne tiennent pas à des ca.uses périodiques.
Maintenant, si l'on admet que les corps célestes ont euiin commencement , on ne peut .±guère en expliquer la formation, qu'en supposant , soit que diverses matières disséminées auparavant dans l'espace, fort au large et dans un état .pour ainsi dire chaotique , se sont