Journal des Mines (1803-04, volume 16)
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SUR UN 'VOYAGÉ
débris, et les arrête sur l'inclinaison des pente qui ne sont pas trop droites. Le granite est toujours le même depuis la base de la Maladetta jusque à son sommet , et ressemble comme on va en juger par sa description, à celui qu'on rencontre de l'autre côté de la chaîne. Il est d'un blanc-grisâtre, à grains petits ou de moyenne grosseur, de quartz gris, de mica brun ou argenté , et de feld-spath blanc. Cette, dernière substance forme plus de la moitié du mélange. L'amphibole vert, en grains lamelleux , rares et disséminés s'yassocie quelquefois.
11 n'y a aucune apparence directe de stratification. Cependant la roche a souvent -un fil. vertical , qui se dirige de l'Est à l'Ouest. La. ,.. moins grande épaisseur des blocs lui est généralement perpendiculaire. Ces blocs sont les pentaédrés et les tétraè.
dres de M. Ramon d. Lorsque leur forme est i;l;as
amincie, ils rentrent dans ce que Saussure apr, pelait des feuillets pyranzidaux , qui ne sont: autre chose que de grands frag,mens de parailélipipèdes irréguliers. La constance d'une configuration à-peu-près semblable, quoique irréa porté M. Ramond à en cherdher la. cause dans une force également constante gulière' celle de l'agrégation symétrique: des éléinéris, du gra.n.ite..Cette idée ingénieuse comporte les c'est que d'abord, les
objections qui de loin paraissent plasurfaces des blocs, effectivement inégales , raboteuses , nes, sont et gauches,' ,oirime la cassure fraîche ; n 'Second lieu.,els ne présentent que des moitiés 4e cristaux dont on trouve la. contre-partie sur .
A LA MALADETTA , etc. 265 'sur les blocs voisins, lorsqu'ils sont également
restés en place. De distances en distances , le granite est
coupé par des bancs minces, presque verticaux , et dans la direction générale, composés de porphyre blanc, opaque, à base de pétro-silex feld-spath compact), des cristaux petits et rares de fel - spath et de quartz. La transition a lieu par le granite porphyre veiné, à gros cristaux , dans lequel la position du mica est conforme à la situation générale des couches.
Élevés sur la bordure de l'enceinte, nous
dominions la partie inférieure du glacier, ses larges fentes, et ses puissantes moraines. Les découpures de l'arête au pied de laquelle nous étions, formaient comme les créneaux de l'étroit rempart que nous suivions depuis long_ teins. Mais ces créneaux se trouvant trop élevés, nous ne pûmes jouir de la vue des parties orientales de la Maladetta, que lorsque nous fûmes obligés de nous engager sur l'arête elle-même. Ce fut dans un endroit oi elle est tellement resserrée par les escarpemens qui la soutiennent à l'Est et à l'Ouest, qu'elle n'a plus que l'épaisseur des pyramides effilées qui la termine. Ce pas nous retint une demi-heure, quoiqu'il n'ait pas 200 mètres. Il est difficile et assez inquiétant à franchir. En embrassant effectivement des feuillets pyramidaux pour les tourner, on ne saurait se dissimuler qu'un mou-
vement pourrait déranger leur équilibre, et
qu'on croulerait alors avec eux de 3oo mètres
de hauteur perpendiculaire dans l'enceinte orientale.
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