Journal des Mines (1803-04, volume 16)
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"sur. QUELQUES POINTS
On expose alors à une haute température un_ mélange de mine, de scories et de charbon.
Le charbon agit sur l'oxygène que cette mine contient ; les scories, sur le plomb et le fer (ce dernier métal provient des pyrites qui accompagnent souvent la galène ) ; et le calorique exerce la force dissolvante sur tous ces corps, aide l'action de plusieurs, soustrait les autres aux affinités ( par la volatilisation ou la fusion),
et fait en général t'office d'agent désorganisateur. Dans ce concours d'actions, l'oxygène se porte sur le charbon ; l'antimoine réduit se volatilise et se réoxyde encore ; le plomb se fond et se précipite, et les verres métalliques se composent: Mais il faut bien remarquer ici qu'il n'y
a pas plénitude d'effets. L'oxygène se sépare jusqu'à l'établissement d'un équilibre. La force
du charbon sur cette substance, se trouve néan-
moins augmentée par la volatilisation d'une partie du soufre et de l'antimoine qui la lui
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plomb se précipite donc et gagne le fond du fourneau. Il y a eu pendant toutes ces séparations , un système die forces qui s'opposaient à la décomposition, et quijormaient , si l'expression est permise , un noyau d'obstacles à
cette décomposition. C'est ce système de forces
qui produit la matte. Cette matte cependant
serait diminuée en quantité notable, si, arrivée à un certain point de composition, elle ne cédait à la fusion, et ne se dérobait par-là aux forces destructrices. Comme ces dernières forces peuvent varier infiniment en intensité , il s'ensuit que la matte doit varier considérablement dans sa composition. C'est ce qu'on ro, marque aussi. Que si l'on nous objecte que nous avons reconnu un certain terme de fusion, qui dérobait la matte aux affinités, terme où l'on pourrait supposer que les quantités sont fixes, nous répondrons que ceci a des latitu-
des, et que la chaleur étant plus ou moins
disputaient, et qui se trouvent par-là soustraits à l'action chimiques, de manière qu'il y a plus d'oxyp.-,èneenlevé que si cette volatilisation n'avait pas lieu. Cette vaporisation elle-même a un terme ; d'un autre côté le plomb est fortement attiré par le calorique ; il se fond. Sa pesanteur spécifique lutte en faveur de la séparation, et le ravit aussi à l'action chimique. L'effet serait moindre pour un métal plus léger (1). Ce
forte, la _limite de la fusion varie ainsi que les proportions des principes constituans. Remarquons bien encore que tous ces principes cons-
(1) Lorsqu'on a un composé de deux corps très-différens par leur pesanteur spécifique, dissous dans un liquide , on ,doit. regarder celle-ci comme tendant à opérer la séparation des deux corps, et à favoriser toutes les forces qui concourraient au même but.
d'action, les parties fondues se dérobent alors aux forces agissantes. Si la masse était moins fusible, la purification s'opérerait mieux, et on obtiendrait plus de plomb à la première fonte.
tituans de la mine, ne cèdent pas également aux puissances destructrices. Les uns sont plus fixes que d'autres ; ceux là restent par consé-
quent en plus grande quantité, et ce sont eux dont l'action chimique augmente, et qui s'opposent à l'entière destruction. Tout ceci se passe avant la fusion. Nous sommes persuadés qu'aussitôt la fusion commencée, il n'y a presque plus
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