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TABLEAU DES MINES ET USINES

contient beaucoup d'oxyde de manganèse. Cet oxyde a été trouvé aussi dans de petits filons de spath calcaire cristallisé métastatique, à un demi-kilomètre environ de Charleville , au lieu nominé le Moulinet. Le carbonate de chaux a entraîné le manganèse dans sa -cristallisation; mais lorsque ces cristaux se décomposent par l'action successive de l'eau ,- de l'air et de la gelée, le manganèse reste à nu sous la forme d'une poudre noire. Le schiste offre au même endroit des veinules de sulfate de baryte assez

bien cristallisé, en prisme hexagonal aplati, terminé par des pyramides. Un fait très-singulier, c'est que parmi les

substances qui se rencontrent accidentellement dans les schistes du département des Ardennes, il faut compter des fragmens ou blocs isolés de granite. La manière dont les lames du schiste se contournent autour de ces morceaux de granite, semble indiquer que le granite était formé avant elles. C'est à Laidfour, , près de Monthermé , au bord de la Meuse, qu'on a observé ce fait intéressant : ces granites se détachent peuà-peu des bancs de schiste à mesure que ceux-ci se détruisent ; -ils roulent le long de la pente rapide que forment en cet endroit les hauteurs entre lesquelles la Meuse .est encaissée , et ils s'amassent au bord. de cette rivière. Cette espèce d.e granite est assez tendre , et ne résiste pas à l'action de l'air, aussi' sa surface est-elle plus unie , plus dure , et d'une autre couleur que leur intérieur. La ville de Mézière est pa-

vée (en partie ) en granite dur qu'on a tiré anciennement entre CharleYille et Monthermé.

etc. 3/ z En quelques endroits du pays schisteux, on a lot LA. REPUE LIQUE

trouvé, presqu'à la surface, de petits rognons ou dépôts de marbre argileux ; il en a été extrait notamment tout près de Charleville , dans une gorge, derrière Moncy-Notre-Dame , vers la lisière des bois de la Havatière , à deux Id-lomètres environ du pays calcaire , mais encore dans la région des schistes ; il était en bancs inclinés de 6o degrés. On n'a point donné de suite à l'exploitation de cette carrière, parce que ce marbre était d'une couleur très-commune

( gris avec de grandes veines blanches ). La quantité de parties cristallisées qu'il renferme le rendait aussi très-difficile à bien polir. Dans le pays de schiste sont encore enclavés quelques cantons où se montre le grès dur en de 6 à 12 décimètres d'épaisseur, inbancs' clinés d'une manière assez régulière. Ce grès est formé de grains siliceux unis entr'eux , à ce qu'il paraît, sans le secours d'aucun ciment. Ses bancs sont ordinairement traversés comme ceux du schiste, par des veines de quartz plus ou moins multipliées : on y remarque aussi des empreintes de pyrites. Le quartz étant de sa nature moins susceptible que le schiste ou le grès d'être décomposé par l'action de l'air et des météores, résiste souvent lorsque ces subs-

tances ont été détruites ; de là résultent des blocs isolés de quartz qu'on observe en plu-

sieurs endroits du pays schisteux, notamment au. lieu nommé les Caillons blancs, à un myriamètre au nord de Charleville. Au-dessus de Château-Renaud est un rocher de grès à-peuprès horizontal à sa face supérieure, nommé

Dépôts cal-

caires, gres et poudingue de la partie schisteuse.