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Journal des Mines (1803-04, volume 16)

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SCIENCES ET ARTS.

scIrN:crs ET ARTS;

Le Traité que nous annonçons est divisé en six parties. L'auteur ne publie maintenant que la première ; il doit incessamment faire paraître la seconde , pour mettre nos lecteurs à portée de juger combien cette première partie est au-dessus de toutes les productions du même genre, et de quelle utilité elle peut être à l'égard des arts pour lesquels le bois est l'objet principal. Nous rapporterons ici le compte suivant qui en a été rendu au nom d'une Commission (1) à la Classe des Sciences physiques et mathématiques de l'Institut national.

.extrait des Registres de la Classe des Sciences Physiques et Mathématiques. (Séance du 6 ventôse an 8). Nous avons été chargés par la Classe, les Cit. Lagrange, Cousin et moi, de lui rendre compte de la première. partie u'un ouvrage sur l'Art de la Charpenterie, par le Cit. Hasselli.a.q. Cette preanière partie a pour objet l'examen du bois, depuis sa croissance dans les forêts, jusqu'à son transport dans les lieux de consommation: elle est divisée en cinq chapitres. 1°. De la croissance , et des qualités parCculières et distinctives des bois. c. De l'exploitation des bois. 3°. De la courbure des bois. 40. Du transport des bois. 5°. Du toisé ales bois

Le premier chapitre comprend la croissance, la pesanteur, la résistance, l'élasticité, la corruptibilite , et la combustibilité des bois». »Après avoir réuni les observations et les expériences décrites dans les ouvrages qui ont été publiés sur la culture et la croissance des arbres, l'autour a recherché quels étaient les arbres nouveaux, acclimatés en France , et qui pouvaient être employés avec succès dans la charpente. Il en a formé un tableau contenant 168, tant espèces que variétés. Ce tableau présente leurs noms français et latins, la hauteur moyenne de chaque arbre, avec leurs branches, la hauteur moyenne et ordinaire de leurs troncs ; enfin l'espèce de terrain et l'exposition qui leur conviennent. Ce tableau qui , d'après ce que nous a dit le Cit. Hassenfratz , a été examiné et corrigé même par les Cit. Thouin Çeis et Villemorin, est un des plus complets qui ait

encore été publié. Les botanistes ont fait connaître la hauteur moyenne des arbres, mais la hauteur moyenne des troncs n'avait pas encore été indiquée : on peut regarder cette partie du travail composée en commun par les Cit. Thouin et Hassenhatz, comme entièrement neuve ».

La Commission était composée de 111M. Lagrange, Cousin et Prony.

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Qeelques cultivateurs, botanistes et physiciens, parmi lesquels on place les deux Duhamel, ont publié le rapport de Croissance annuelle de quelques arbres ; mais ce nombre se réduisait à 15 ou 16 tant espèces que variétés ; le Cit. Hassenfratz , profitant des facilités que lui ont procurées les professeurs du Muséum d'histoire naturelle , a rassemblé un grand nombre d'observations sur des arbres

vivans et sur des arbres morts e il y a réuni celles qui lui ont été communiquées par les Cit. Fougeroux , Richard , Villard , Proaderlé , Gonan , et il est ainsi parvenu à former un tableau de croissance annuelle de loti arbres , tant espèces que variétés , qui vait pas encore été donné, et qu'il présente comme le commencement d'un travail destiné à être complété par les personnes livréesr à la culture des arbres ». Mussembroch , les Duhamel, Cossigni , Varennes - Fenilles avaient réuni un grand nombre d'observations sur la pesanteur des

bois ; à ces observations , le Cit. Hassenhatz en a réuni près d6 600 nouvelles , et a forme un tableau de 83 , tant espèces que variétés , d'arbres qui peuvent être employés en charpente. Ce tableau presente , dans des colonnes séparées, les résultats de Mussembroch , des Duhamel, Çossigui , Varennes-Fenilles , Hassenfratz et dans une colonne nouvelle , la moyenne de tous les résultats ».

Passant à la résistance des bois , l'auteur a mis à profit les formules et les expériences publiées par ceux qui, avant lui , s'étaient occupés de cette question , et a construit une table de résistance moyenne , du bois de chêne , dont les longueurs varient de 5 en 5 décimètres, et les grosseurs de centimètres en centimètres. L'étei,due de cette table comprend depuis les pièces d'un mètre de long sur deux centimètres de côté, jusqu'à celle de 15 mètres de long sur 4o centimètres de cale ». Comme les expériences faites jusqu'à présent n'ont été appliquées qu'aux bois de chêne et de sapin , et qu'il peut être intéressant pour les constructeurs , les entrepreneurs et les charpentiers , de con- . 'naître les rapports de résistance des bois entre eux ; à quelques expériences faites par les Duhamel et Perronnet , sur 5 à 6 bois parti-

culiers, le Cit. Hassenhatz en a réuni plusieurs qu'il a faites luimême, avec lesquelles il a formé im tableau qui présente le rapport de résistance de 4e espèces ou variétés d'arbres les plus communs et les plus faciles à employer ». <, Les articles de la eorruptibilité et de la combustibilité des bois ont été traités par le Cit. Hassenfraft, tant en physicien et chimiste, qu'en praticien qui s'est occupé manuelleMent de la charpente, pendant plusieurs années. Il rapporte les moyens, les méthodes _et, lue