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Journal des Mines (1803-04, volume 16)

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OBSERVATIONS SUR LES VOLCANS

Si M. Humboldt eût été témoin de la nais; sauce et de la formation des cratères dont parle , il les aurait bien vite cédés en entier à l'empire volcanique. Le fracas des feux, des explosions, des laves ardentes , avec lequel cet empire les aurait réclamés, eût bientôt fait taire toute prétention neptunienne , et constaté que ces masses qu'il appelle porphyres, et leurs ba'

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ses , tenant le milieu entre 'l'obsidienne et la pierre de poix, sont des laves et des vitrifications appartenant à Vulcain.

M. Humboldt tire son objection contre l'opinion que l'obsidienne est un verre volcanique', de ce _qu'elle se gonfle et devient spongieuse et fibreuse au moindre degré de -chaleur d'un 'fourneau , d'où il conclut qu'elle ne peut pas être .le produit du feu. .Une étude suivie des produits volcaniques

fait reconnaître que leur état et leur appa-

rence dépendent de la nature des matières que les feux ont traité , du degré de leur chaleur, du moment et du lieu où elle s'exerce. Ainsi tel degré de chaleur qui a pu- réduire une substance quelconque en un verre compacte, ne suffisait pas pour le mettre en ébullition , et ne pouvait être porté dans ce moment-là à une chaleur suffisante pour produire cet effet ; l'absence de l'air libre peut encore y contribuer. Mais il est des circonstances, même assez fré-

où les feux volcaniques ont donné 'queutes, un verre fibreux et boursoufflé. Je possède une vitrification de lipari , don t le centre est un verre compacte, et l'intérieur est en lames , bulles et filets comme une pierre-ponce. J'en possède un autre qui alterne en verre à-peu-

t.

EP SUR LEURS LAYES.. 343 prés compacte et en verre très-boursorifflé.

trouvé sur le bord de la mer, près de Messine, deux morceaux de quatre à cinq pouces de diamètre , formés uniquement de laines vitreuses allongées et tourbillonnées, et pleines de boursoufffures. J'ai deux morceaux d'obsidienne ou verre noir compacte d'Ischia , dont l'une des faces dans son intégrité. montre évidem, ment , par les ondulations circulaires de brillantes comme et les inégalités arrondies et le verre de l'autre , qu'ils ont été eri. fusion. J'ai vu sur place àVulcano une coulée vitreuse,

d'où je rompis un grand morceau , dont le

verre est - compacte en quelques endroits , et plein de grandes et petites boursoufflures d'autres. Tel est encore le verre noir compacte des volcans d'Islande. Une autre objetion de M. Humboldt, est que l'obsidienne se trouve en si grande masse, qu'on peut la comparer à une carrière. Pourquoi serait - ce une objection ? Une lave vitreuse ne diffère de toute autre lave que par une vitrification plus parfaite ; et quant à là grandeur

des masses, on peut dire qu'elle n'a point de bornes , puisque l'Etna , volcan moins considé-

rable que ceux du Pérou, vomit des laves de plusieurs lieues d'étendue et d'une très-grande épaisseur. Ainsi l'obsidienne ou verre noir des volcans du Pérou, est aussi certainement un produit de .

leurs feux, que la lave qu'on voit sortir du

pied de tout cratère. M. Humboldt considérant les basaltes de for-

mation aqueuse, attribue la même origine à. l'obsidienne , et à ce qu'il 'appelle .porphyres