Journal des Mines (1803-04, volume 16)
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HISTOIRE DU CANAL DU MIDI , etc.:
TeSTOIRE DU CANAL DU MIDI , .etc.
des bassins du midi de la Fran.ce , dont les eaux
supérieure de la Garonne, etc. descendent des Pyrénées, et nous indiquent une pente vers le Nord : or il est évident que c'est au point où la ligne de partage rencontre l'intersection de ces à.eux plans de pente qu'est- son point le moins élevé ; ce pomt de rencontre se trouve au col de Naurouse : et effectivement nous voyons la ligne de partage descendre sur le plan des Pyrénées jusqu'à Naurouse , et de là se relever sur le plan qui monte vers les Lévennes. Après avoir trouvé le point le plus .bas de la ligne de partage , il fallait voir si ce point convenait sous les autres rapports c'est-à-dire , 1°. si on pourrait y réunir une quantité d'eau. suffisante pour alimenter le canal br, ce-point se trouvant presqu'au pied de la Montagne noire et sur la continuation de son faîte , on pouvait y amener les eaux de cette montagne ; ainsi il convenait à cet égard : nous allons revenir sur cet objet. 20. Il fallait encore voir si le canal pouvait être conduit facilement de ce point à ses deux destinations, l'Océan et la Méditerranée : cela se pouvait ; car le col de Naurouse était formé par la jonction de deux vallées opposées par leur sommet; l'une , celle du Fresquel ; aboutissait à l'Aude, et de là à la Méditerranée ; l'autre joignait celle du Lers , et ensuite la Garonne : de manière que de Naurouse on allait presqu'en ligne droite vers les deux mers (1). Ainsi Naurouse réunissait tous les
vont à l'Océan, et la suite des bassins lhnitroplies qui versent dans la Méditerranée ; si l'on mène, sur le terrain ou sur la carte, une ligne entre les sources des rivières ( et de leurs affluens ) qui appartiennent à chacune des deux classes de bassins , cette ligne sera sur le faîte et sera la ligne de partage des eaux entre les deux mers. Nous voyons ici cette ligne commencer près du faîte dés Pyrénées , entre les sources de l'Aude et de l'Arriège : descendre vers le Nord; en suivant la crête des Corbières; se plier ensuite autour des sources du Fresquel ; passer sur le col de Naurouse ; monter un ins-
tant sur la montagne de Saint -Félix ; puis , tournant tout-à-coup vers l'Est, descendre dans
la plaine de Revel ; monter bientôt après sur la Montagae-noire , dont elle fait le fait, pour aller se continuer ensuite dans les Cévennes , etc. On ne peut aller directement de l'Océan à la Méditerranée sans franchir cette ligne ; et, toutes choses égales d'ailleurs, c'est au point le plus bas qu'il fallait la fairefranchir au canal : c'est encore la considération dit cours des eaux qui
va indiquer ce point à l'auteur de l'Histoire du Canal du Midi. En examinant les rivières qui se rendent à l'Océan , nous voyons celles qui sont dans la partie orientale du Languedoc , telles que le Tarn , l'Aveyron , etc. descendre l'Agoût' vers l'Ouest, et nous indiquer ainsi , dans le terrain de cette partie de la France, une pente vers ce point de l'horizon; les autres, telles que l',Arriège , la partie supérieure
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(i) J'ajoute une observation. La ligne de partage est l'intersection entre la pente vers l'Océan et celle vers la Médi-
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