Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1803-04, volume 16)

420 TRIPARATION DES BRIQUES DE LAITIER

des tage , non-seulement dans la construction parois de hauts fourneaux (1) , mais 'encore à l'acpour d'autres lAtimens qui sont exposés des murs de tion du feu et autres, tels que lesquels n'ont pas besoin caves, de granges de crépissage, car leur surface lisse et vitreuse ne retiendrait pas le mortier. Aussi l'Ordonnance de 1766 enjoint expressément aux fondeurs de faire des briques de laitier, lorsque le laitier est de nature convenable. : d'après cette Ordonnance les directeurs des usinés de (1) Voici comme s'exprime M. Garney, dans le chapitre dans

de son ouvrage , qui traite des matériaux à employer la construction des chemises des hauts fourneaux. Après avoir parlé de diverses roches et giès que Pou peut employer

,à cette construction, il ajoute : cc iln haut fourneau construit avec des briques dé laitier ,,que l'on peut employer aussi avec un plus on moins "grand avaiitageà.Eleur revêtementintérieur , offrent tant de différences , qu'on ne classification. Quelques D) peut le comprendre dans cette D)unes de ces briques sont si réfractaires, notamment lorsqu'elles proviennent de ces minerais que l'on fond sans bonté DD addition notable de castine , qu'elles surpassent en ordinairement ,des pierres que l'on emploie n la plupart

dans le disn dans la construction des parois de fourneaux

triet de Danernora et deLindes , on voit de pareils four, sans pres]) neaux -qui soutiennent huit et dix fondages briques, au conn qu'aueuee réparation. D'autres .de ces traire , fondent assez facilement. Dans les endroits où l'on s'en Procure de refractaires , il ne faut pas négliger » de s'en servir; car on ne peut rien avoir de meilleur marcbé, Aussi j'engage tous ceux qui auront un laitier assez n boù. pour cet usage à remployer ; car les briques que l'on ehrfait ont, à certains égards, plus d'avantages que les autres matériaux ; mais on ne doit pas s'en servir, à gueulard, parce n l'exception d'un cas dé nécessité, pour le que l'alternative du froid et du chaud les y clitruit bientôt n.

DANS LES FONDERIES DE SUi'DE.

421

l'arrondissement, de concert avec le grandmaître des fourneaux , doivent indiquer les fourneaux où l'on 'doit faire de pareilles briques , et la quantité que l'on doit en faire par semaine : le prix du cent est de 16 (1,93 fr.) : le garde du jour et celui de nuit partagent ce prix. Les briques dont on se sert pour les parois de hauts fourneaux sont beaucoup plus grandes et se vendent beaucoup plus cher. La bonté de ces briques dépend en partie de la

nature des Minerais, et sur-tout de la gangue, en partie de la manière dont le fourneau travaille. Avant de passer à la description du moulage des briques il est à propos d'examiner quelle est l'influence des deux circonstances dont nous venons de parler, sur la bonté des briques, afin que l'on puisse savoir quels sont les cas où l'on peut employer ou non un laitier à cet usage. Quan t à ce qui est de la nature des minerais, l'expérience a suffisamment prouvé que les briques de laitier les plus réfractaires , celles qui

résistaient le plus à l'influence de l'air, provenaientde minerais de nature froide ( dont la. fonte et le laitier ne sont pas de nature corrosive et dissolvante, tels que les minerais pyriteux , très-calcaires, ceux des lacs , etc. ), et qui n'exigeaient pas de fondans , ou de mine-

rais qui fondaient aisément avec peu de castine, et qui, étant en juste proportion avec le charbon de la charge , donn aient un laitier dur, compacte et tenace. Le meilleur laitier (pour en faire des briques) est gris, compacte, un peu bulleux , ou bien sa cassure est pailleuse (semblable à un tas

f

nrs mine"ais propre a cet usage.