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MÉTHODE DE FAIRE DE L'ALUN

AVEC

très-oxydé, lequel s'unit à l'a.cide sulfureux et forme du vitriol. Lorsque ces pyrites ont séjourné assez long-tems dans la caisse , on les lessive de nouveau et l'on en retire encore du vitriol (1). L'acide sulfu.rique parfait ne rendrait pas ici le même service que des vapeurs qui ne sont pas encore entièrement saturées d'oxygène. Ce fait réveilla mes idées relativement à l'emploi des vapeurs qui se dégagent pendant que l'on brûle les pyrites : mais avant de rapporter l'essai que j'ai fait relativement à la fabri-

cation de l'alun, je vais dire un mot sur

le

procédé employé par M. Chaptal. Ce chimiste brode le soufre avec le salpêtre, ainsi que cela se fait dans les fabriques anglaises d'acide sulfunique , il reçoit les vapeurs d'acide sulfurique

qui se dégagent dans de l'argile cuite , et il fbnne ainsi un minerai factice d'alun. Mais ce travail ne serait-il pas meilleur mar-

ché , si on oxydait de suite le soufre des py-

rites par l'air atmosphérique ? Je crois que l'on peut répondre affirmativement ; car on épargnerait par-là deux opérations dispendieuses, celle de purifier le soufre, et celle de le brûler avec du salpêtre , substance d'un prix considérable. Je conviens que dans le procédé que je

vais indiquer toutes les vapeurs ne sont pas mises à profit; cependant, en disposant convenablement l'appareil, on n'en perdrait que peu. Je dis d'abord un mot sur l'état des pyrites et de l'argile employées. Les pyrites simplement (i) Ce que dit ici M. Larnpadius n'est pas entièrement exact : on fait tomber continuellement et goutte à goutte de l'eau sur la caisse ; cette eau traverse le tas de pyrites et es lessive continuellement.

concass.ées

PYRITES ET DE L'Aacm,r.

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concassées son.t préférables à Celles qui sonttriturées et lavées lorsqu'on doit les amonceler les unes sur les autres : si on se sert dans ces fourneaux de pyrites en poudre, il faut les me,.

ler à un quart de glaise, les pétrir et les sécher en forme de brique. L'arsenic contenu dans les

pyrites ne nuit pas à la formation de l'alun, parce que l'arsenic étant moins volatil que .les vapeurs d'acide sulfureux , s'arrête au coinniencement des tuyaux, où l'on a soin de ne

pas mettre d'argile. Quant à l'argile à employer, on peut se servir de toutes celles qu'emploient les potiers, pourvu qu'elles ne contiennent pas une trop grande quantité de fer.

J'ai fait construire dans l'ancien laboratoire électoral ( celui bâti par Henkel) un fourneau .àréverbère de 4 pieds de long, 2 de large, et 2 de hauteur : la partie antérieure avait -une ouverture d'un pied carré, par laquelle on introduisait les pyrites. Sur les côtés de la voûte il y avait des ouvertures de 2 pouces de diamètre ; on pouvait les ouvrir et les fermer à Volonté. Sur le haut de la voûte il y en avait une autre de forme oblongue , elle conduisait à un canal de bois de pied de large, mais qui n'avait, ( à cause du peu d'espace ) que pieds de long, et qui aboutissait à une caisse de 3 pieds de diamètre. Tel est l'appareil incomplet avec lequel j'ai fait mon. premier essai. On a pris un quintal de pyrites triturées et lavées, on les a mêlées avec moitié. dé leur poids d'argile, et on en a formé des boules que l'on a. faitdoucement sécher. On a pris un autre quintal de cette même argile, on en a également formé des boules, On les a fait sécher et cuire, mais Volume 16. 1i