Journal des Mines (1803-04, volume 16)
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SIJR' .LA COURBURE DES BOIS.
De toutes les manières de courber les arbres, la plus commode et la plus facile est celle que l'on applique à de e bois jeunes ,et vivans ; leur souplesse et leur élasticité permettent de leur
faire prendre toutes les formes que l'on déil en est- peu, lorsque l'on y met du. Soin. et que l'on prend toutes les précautions
'Sire ;
nécessaires, auxquels on ne puisse donner les formes les plus bizarres ; mais aussi on con-
trarie leur manière d'être , on retarde leur végétation, et souvent on les met dans un état de gène et de maladie préjudiciable à leur développement.
a.°. De la courbure des bois morts. La courbure des bois abattus et morts, quoidifficile, est cependant plus en usage, ue 'Parce que l'on peut choisir ceux qui sont les plus propres aux objets auxquels on les destine,
et leur donner de suite la courbure qui leur
convient.
Lé procédé que l'on emploie généralement
est fondé sur la propriété qu'a le calorique
d'augmenter l'élasticité des bois en les pénétrant, et de diminuer leur élasticité en se retirant.
En -conséquence Jorsqu'on veut courber des bois minces , tels que les douves des tonneaux et les planches qui recouvrent les bateaux, les chauffe dans l'endroit où la ',courbure doit
avoir lieu , et on les plie à mesure qu'ils s'é-
chauffent. Mais la chaleur appliquée sur une partie du bois , tandie que l'autre est en contact avec
SUR LA COURBURE DES BOIS.
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l'air, l'échauffé inégalement et augmente l'élasticité par place ; en courbant, des portions roidisserit et d'autres plient, ce qui détermine quelquefois des une inégalité de courbure et l'intérieur ou à la brisemens , des éclats dans de remédier à surface des >bois. Le seul moyen égalede chauffer le bois cette inégalité, c'est ment dans toutes ses parties. Des fours, des étuves échauffés .graduellement , sont propres à procurer un échauffement égal , et conséquemment à faciliter la courbure des bois ; mais ici on doit craindre que , tout en échauffant le bois , le calorique conne fasse dégager les liquides qui y sonttotaletenus ,- ne le cha.rbonise , et ne détruise ment son. élasticité. Non - seulement l'élasticité du bois est en raison de sa température, mais encore en rai.température les son de son humidité. A égaleélasticités dans le mêmes bois ont différentes même les pénètre, de rapport de l'eau qui
à égale humidité , les bois sont d'autant plus élastiques qu'ils sont -plus échauffés.
Nous avons un exemple de la double in-
fluence de l'humidité et du calorique dans l'assemblage de deux morceaux à tenons et mortaises , dans lesquels la mortaise n'est que le tiers de la largeur du morceau qui a dei la pénétrer pour former l'assemblage. Ces assemblages si extraordinaires en apparence , étonnent tellement., -que la plupart des personnes qui les exécutent en font un mystère. C'est le procédé employé dans les assemblages dont
il s'agit, qui a donné lieu au moyen dont on fait usage aujourd'hui pour courber avec facilité