Journal des Mines (1803-04, volume 16)
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SUR LA. COURBURE DES DOIS.
SUR LA COURBURE DES ROIS.
les bois les plus gros et les plus roides ; tout
consiste à les ,pénétrer d'humidité en leur procurant une température uniforme , puis à les courber et à les laisser refroidir, en leur con-servant la forme qu'on leur a fait prendre.
On emploie pour chauffer et humecter les , trois procédés différens ; le premier
bois
l'eau bouillante ; le second , l'eau vaporisée; le troisième., le sable humide échauffé. L'étuve à eau bouillante est composée d'une grande chaudière de cuivre échauffée par trois
foyers, et fermée d'un couvert mobile ;
ses
-dimensions varient en raison des bois que l'on veut y introduire. Des potences ou grues, tournant sur un pivot, servent à soulever les bois,
pour les entrer ou les sortir de la chaudière ;
!celle-ci est maintenue pleine d'eau. Lorsque le
-bois est introduit, on ferme, on abat le cou:verde pour diminuer la vaporisation de l'eau; par l'action des trois foyers l'eau bout, les
- bois s'échauffent , se pénètrent d'humidité , et on les retire pour les courber. Ce procédé , un des premiers que l'on ait employé , a le défaut de faire dissoudre par
'eau bouillante une partie de la matière pro, pre du bois ; celui-ci en se séchant se retire ;
,i1 a moins de grosseur et de longueur ; sa force
-et son élasticité sont considérablement diminuées ; les altérations que ce procédé occasionne l'ont fait abandonner.
Lesfig. 2, 3 et 4, pl. XIII , représentent le plan et les élévations d'une étuve à vapeur. Cette étuve est composée d'une grande caisse de bois
formée de larges madriersfortement serrés par des cadres. Dans l'intérieur sont- des supports -
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pour placer lés bois que l'on vent soumettre à l'action de la vapeur; La grandeur de la caisse dépend de la grosseur et de la quantité de bois que l'on se pro-' pose d'amollir. Pour de petites caisses on dispose une chaudière à l'une des extrémités, le bois se place par une porte à coulisse ou à charnière fixée à l'autre. Pour de grandes caisses, les chandières sont placées au milieu , et les bois s'introduisent par les deux extrémités. On pra-
tique des ouvertures iz a. a sur la face opposée aux chaudières et dans leur longueur ;
ces ouvertures servent à arranger les pièces sur les supports : on est dans l'habitude de laisser
l'extérieur des caisses exposé au contact de de recoucependant il serait plus avantageux vrir les madriers de matières peu conductrices de la chaleur, pour retenir celle que dégage la vapeur de l'eau dans l'intérieur de la caisse. Chaquechaudière communiquant dans l'intérieur de la caisse par le Moyen d'un conduit,
la vapeur se distribue 'dans chaque étage par 4. La vapeur formée par des tuyaux b b b l'ébullition de l'eau pénètre les bois d'humidité, les échauffe, augmente leur élasticité, et les rend propres à être courbés. Les étuves à vapeur exigent peu de soin, peu de dépense ; mais elles ne --peuvent être employées que pour .des bois de peu d'épaisseur, parce que le bois ne peut acquérir de température plus 'grande que celle de l'eau bouillante, et que cette température n'est pas assez
-forte pour donner aux grosses pièces l'élasticité dont elles ont besoin pour être courbées..