Journal des Mines (1804-05, volume 17)
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DIFFÉRENS DEGRÉS DE SOLIDITi
vert une des faces de la partie de roche qu'on se propose ensuite de faire sauter par un coup de poudre le coup produisant alors un bien plus grand effet. Le travail à la poudre demande beaucoup d'adresse , non tant dans la manipulation que dans l'emplacement des trous , c'est-à-dire, dans la détermination du point où on doit les dans la direction et la profondeur qu'on doit leur donner, pour qu'ils commencer' aient devant eux une quantité convenable de roche à faire sauter. Ce n'est que depuis le commencement du dix-septième siècle, que l'on fait usage de la poudre dans les mines, et il est très-vraisemblable que c'est dans le district de Freyberg que l'on a commencé à s'en servir
- des anciens documens ( Ausbeutzeuel ) indiquent
l'an 1613 pour celui où l'on à l'y employer. Mais l'usage de lacommença poudre , dans les carrières de pierre, est beaucoup plus ancien ; je trouve dans les Serinons de Madiesius aux mineurs
, dans le douzième où il parle de la pointrôle , un passage qui indi-
que que dans la guerre on se servait des gai-gousses de poudre pour faire sauter la pierre. Quelques savans font, il est vrai , remonter cette application beaucoup plus haut ; mais ils ont mal interprété les autorités sur lesquelles ils fondent leur opinion. L'usage de la poudre
a rendu les plus grands services quarts de toise de haut sur une demi decinq large clans l'art des mines : une galerie de
que l'on payait autrefois, lors du travail à la pointrôle , 200 et même 400 francs,
ne se paie
DE LA ROCHE , etc. /3
- aujourd'hui que 8o et au plus 120 et quelques
francs.
V. Une roche est dite extrèmement dure, lorsqu'elle ne peut être attaquée par la poin.-
trôle , et qu'elle est 'en même-tems très-difficile à forer. Souvent un mineur adroit emploie sept
heures pour y forer un trou de 14 pouces, et
, quelquefois moins ; il y met hors lie service six , huit , et même un plus grand nombre
de fleurets. On compte dans cette classe le quartz pur, le bornstein, les granites, gneis, schistes micacés très-quartzeux, le hornstein
porphyre , le grenat en masse , le grès quartzeux, et quelques espèces de poudingues.
C'est l'action du feu qu'il faut principalement appliquer à ces roches. Ce mode d'exploitation est connu depuis plus de trois mille ans. Avant l'application de la poudre au travail des mines, on était obligé de s'en servir pour la plupart d.es_roelleede la classe précédente; -On-a. encore besoin ici de leviers, de grosses masses, et de pointrôles , afin de faire
tomber tout ce que le torréfage ( l'action du feu) a détaché et ébranlé. La rareté du bois et son renchérissement font que ce mode d'exploitation est aujourd'hui peu usité. On l'emploie encore en Saxe, à Altenberg , à Gayer, à Ehrenfriedersdorff, pour l'exploitation de la mine d'étain ; on s'en sert à Felsobania , dans le Hartz (i) ; et à Kong,sberg en Norvvège : c'est dans ce
Hongrie ; au Rarnmelsberg-
(1) Le gîte de minerai du Ramelsberg n'est presque qu'une masse de pyrite, contenant un peu de galène argentifère , de blende, etc.