Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1804-05, volume 17)

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SUR LE NIVELLEMENT GI.NIRAL

lorsqu'on veut avoir égard aux irrégularités et aux protubérances dont la surface de ce sphé-, roide est couverte. La position d'un lieu quelconque dépend, en effet, dans cette hypothèse , d'une troisième coordonnée que l'on peut supposer perpendiculaire aux deux autres à leur point d'intersection. Cette troisième coordonnée doit donc être prise sur la verticale du lieu dont on veut déterminer la position, et comptée depuis ce lieu jusqu'à sa rencontre, avec une surface de révolution engendrée autour de l'axe terrestre,. par une courbe connue. Or, on sait que si notre globe était 'enveloppé d'une couche fluide, la surface de cette concile, en faisant abstraction de toute autre force que de la pesanteur terrestre, serait celle d'un solide de révolution dont la surface moyenne des

mers, dans leur état actuel , représente une partie :il paraît donc convenable de choisir

pour la troisième coordonnée dont il s'agit, portion de la verticale d'un lieu quelconque., comprise entre ce lieu et la surface moyenne des mers que l'on supposerait pénétrer le globe et s'étendre sous les continens. Nous disons que ce choix parait convenable, parce qu'en effet on pourrait déterminer la position d'un point de la surface terrestre en adop-

tant tout autre système de coordonnées, en rapportant, par exemple , la position de ce point à trois plans rectangulaires entre eux ; mais outre l'avantage d'une beaucoup plus grande simplicité dans l'expression des coor-

DE LA FRANCE

, etc.

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données circulaires, elles offrent encore celui d'être déjà généralement adoptées; caries cartes géographiques dressées jusqu'à présent, peuvent être considérées comme la projection des continens et des îles sur la surface moyenne des mers, de sorte qu'il ne reste pour compléter la géographie, qu'à ajouter à la latitude et à la longitude de tous les points de la terre, la hauteur verticale dont ils sont élevés audessus de la surface moyenne de l'Océan.

L'objet de ce Mémoire est d'indiquer les

moyens de déterminer cette hauteur verticale en faisant particulièrement au territoire français l'application de ces moyens. Il est évident d'abord que toutes les opérations nécessaires à cette détermination, se ré-

. duisent à une série de nivellemens faits dans des directions déterminées. La nature elle-même a indiqué ces directions par les lignes de plus grande pente que tracent

sur la surface terrestre les grands fleuves et

leurs affluens.

Ainsi la France se trouvant divisée en cinq bassins principaux, par le Rhin , la Seine , la Loire, la Gironde et le Rhdne , le nivellement du cours de ces fleuves, depuis leur source, ou depuis leur entrée en France jusqu'à leur embouchure , formera la première base du. travail que nous proposons d'entreprendre. Après .avoir posé cette première base de l'opé-

ration générale, on procédera de la même manière au nivellement du lit des affluens par lesquels les grands fleuves sont entretenus, et ces. affluens seront eux-mêmes considérés, abs tracV4