Journal des Mines (1804-05, volume 17)
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GISEMENT ET DE L'EXPEOITATIOX
même , lorsqu'il n'y a Pas- de mineur qui -tram vaille dans le voisinage , il s'avance plus avant
entre le toit et le mur, et exploite quelques: toises carrées (I). .A mesure qu'il pousse le
boyau en avant, il remblaye lesi.`excavationslatérales avec la roche arrachée du toit, et mêMe avec .les parties stériles !de,7 la couche. qu'il à été obligé d'enlever.. Nous avons dit
que l'on mettait un mineur de den* en deux toises; cela ne doit s'entendre que du cas la couche serait *d'une richesse à:.peu - près uniforme : car dans l'usage ordinaire, on prend
sur la galerie intérieure les points les plus riches, et l'on attache un mineur à chacun !'t,
( ) Ce singulier et pénible mode de travail ( le kruirthaelzearbeit) est spécialement en usage dans les mines de cuivre du Comté de Mansfeld : jars en fait mention dans;ses Troyages
Métallurgiques , (t. 2 , p. 459). On y voit des excavations qui ont ioo et 200 toises carrées de surface , et environ 15 pouces d'épaisseur ; les mineurs nuds , avec une planche attachée le long de la cuisse droite , et une autre sous le bras , rampent dans ces étroites fentes : ils y passent six et sept heures sans pouvoir changer de position. M'étant aventuré dans une de ces excavations, où j'avais 70 toises à par-
courir, j'avanc,ai assez bien dans les premières toises ,mais ad bout d'une douzaine, je n'eus pas la force ou l'adresse d'aller plus loin : malgré les 'leçons et l'exemple de mon guide ,' malgré les répétitions qu'il m'avait fait faire dans une galerie voisine , je crus qu'on serait obligé de me traîner hors d'un atelier si peu commode cependant , au bout d'un .quartd'heure de repos, je pus encore faire quelques toises ; et en avançant et me reposant ainsi à l'alternative , je terminai ma pénible entreprise au bout de deux heures de tems : mon embarras fit beaucoup rire les mineurs qui ne mettaient que quelques minutes pour faire le même trajet. Ces
D'UNE COUCHE. DE GILLN-E ,
etc, 341. d'eux ; ils sont souvent à quelques toises l'un de.
l'autre ; quelquefois même il n'y en a qu'un dans une galerie intérieure de 15 toises de long. Un carré de la couche étant ainsi exploité, on passse au suivant. Le travail est toujours alloué aux mineurs à prix fait ; on donne, à une société de mineurs, de 8 à 16 groscheii (1,33 à 2,66 francs ) par quintal ( 5,35 myr..) de minerai sur cette somme tout doit 'être payé , l'extraction hors de la mine, et même
le lavage.
Lorsque le mineur a exploité une certaine D u trans,, quantité de minerai, il la partage en trois tas ; port du mi, bora l'un pour la galène pure en. masses, le second lan2rai mine. pour les gangues contenant beaucoup de minierai, et le troisième pour les menus débris et la partie terreuse : chacun de ces trois tas est séparément porté au jour. Le transport dans les galeries se fait à l'aide d'espèces de plateaux montés sur quatre rou-
lettes,, et sur lesquels on place trois seaux remplis de minerai ; le seau contient à-peu-près un pied. cube : il ne coûte en frais de transport que o,44 pf. (7 cent. ) ; il coûterait 0,67
à la brouette. Lorsqu'on le traîne sur des planches non montées sur des roulettes, ainsi que cela se pratique dans d'autres pays où le krzinzhaelzerarbezt est en usage, il coûte 1;04 pf. Le transport par les puits se fait à l'aide de treuils ordinaires. Il n'y a presque pas de boisage dans l'inÉtançontérieur des mines de Tarnowitz : les puits nage. Volume 17.