Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1804-05, volume 17)

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S'UR LA STATISTIQUE MINER ALOGIQUE

tourbières. Déjà les environs de Bourbonne et de Langres commencent à jouir de ce combustible fossile. Cette tourbe essayée en plusieurs endroits , séchée parfaitement , brûle avec activité ; elle répand à la vérité une odeur désagréable ; niais on pourrait la lui enlever en la carbonissant , alors dcquiérant un plus grand degré de combustibilité, elle deviendrait prop re presque à tous les usages de l'économie domeStique , et aux manufactures qui mettent des liqueurs _en ébullition. On la rencontre ordinairement à la surface de la terre ; dans les anciens étan Gs. Pour peu qu'on veuille la rechercher, on la trouvera infailliblement aussi dans la vallée de l'Aujon , à Château-Villain , dans les environs de Vassy, , etc. etc. Les tourbières procureront encore les moyens d'utiliser les sables et les argiles vitrioliques qu'on. a rencontrés en divers lieux des vallées de la Blaise et de la Marne, et qu'on pourrait convertir en sulfate de fer ( vitrzol vert) (1). Parmi les productions naturelles du Département, qui tiennent à la minéralogie , nous ne passerons point sous silence les eaux minérales de Bourbonne -les - Bains 3 leur réputation attire chaque année, dans la belle saison, une foule d'étrangers qui se ou guéris de leurs maux , ou du moins soulagés par un retirent' déplacement agréable. (1) Il serait avantageux de concilier ces travaux pour l'extraction de la tourbe , avec ceux 'que des agriculteurs zélés ont projetés dans ce Département pour le desséche-

ruent des marais.

DU I/IDARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE. 4i3

On comptait autrefois dans ce Département deux verreries et Une manufacture de glaces ; cette manufacture est entièrement abandonnée; c'est la première qu'on ait établie en France.

INDUSTR IE. Mines de Fer, et leur exploitation. Les arrondissemens de Chaumont et de-Wassy,

sont remplis partout de mines de fer étendues à la surface du sol, souvent assez riches', et qui n'exigent que de légers frais d'exploitation. Les nombreuses forêts dont le Département est cou-

vert, et les grands ruisseaux qui le traversent, fournissent des moyens inépuisables d'en tirer parti, aussi voit-on partout des usines pour là fabrication du fer ; elles sont même multipliées au point qu'on murmure souvent de leur grand nombre. Nous examinerons plus loin quels sont les moyens les moins nuisibles de, remédier aux inconvéniens dont on se plaint.

On peut réduire à trois sortes les mines du Département, 10. les mines en grains ; 20. les mines en fragmens irréguliers de différentes grosseurs , qu'on exploite à de grandes profondeurs, appellées dans le pays, mines en roche; 3' celles qui participent des deux états, et portent le nom de demi-roche. Les mines de fer en grains sont les plus nombreuses, et se trouvent ordinairement à la surface du terrain ; ces grains sont arrondis , de couleur grise ou noire, et d'une grosseur qui ne surpasse guère celle du plomb de chasse, nomme cendrée ; ces mines connues en miné-

ralogie sous le nom de Jre limoneux, sont