Journal des Mines (1804-05, volume 17)
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414 SUR LA STATISTIQUE MI1NdRAL0GIQUE
sujettes à contenir un peu de phosphore, adonnent souvent un fer de médiocre qualité.
415 ont fixé pour la mine lavée; différence immense, DIT IAPARTEMENT DE LA HAUTE-111,ARN E.
Les terres qui les contiennent sont le plus
-qui tend d'ailleurs à faire payer autant pour les mines les plus pauvres, que pour les plus
exigent-elles, pour être fondues, une addition
Usines avec les mines de leur voisinage. Un hec-
souvent argileuses. Aussi la plupart de ces mines
de chaux ou de castine. Cette addition,
,outre de ce qu'elle augmente la fusibilité de la mine, améliore beaucoup la qualité du fer. Les préparations qu'on fait subir aux mines, pour les mettre en état d'être fondues, sont àpeu-près les mêmes partout ; on les bocarde et on les lave, tantôt à bras d'hommes , tantôt au patouillet mis en mouvement par un cours (l'eau.; cette dernière méthode est infiniment préférable à la première ; elle est beaucoup moins coûteuse, elle opère le lavage d'une manière plus complète ; et exige en conséquence une quantité de combustible beaucoup moin-
dre, pour la conversion de la mine en fonte:
Elle est généralement en usage dans toutes les usines de la Blaise et de la Marne ;-il est à désirer qu'elle le devienne partout où« le cours d'eau le permet. La manière dont se fait l'exploitation
donne lieu à quelques observations importantes. La première concerne la manière irrégulière dont se fait la traite du minéral, sur-
tout clans l'arrondissement de Chaumont. Lorsque les maîtres de forges veulent exploiter'
un champ, ils éprouvent de la part des propriétaires un refus de s'arranger à l'amiable,
à des conditions raisonnables, ou à dire d'experts, à raison de la quantité de mines lavées ; on exige d'eux de paver la mine brute qu'ils ont extraite, le même- prix que les règlemens
riches, et qui empêche souvent d'alimenter les
tare de la valeur de 2 à 3oo francs, pourrait rapporter jusqu'à 6000 francs -au propriétaire de
terrain, en ne supposant qu'un mètre d'épaisseur de terre à mine. Les contestations et les procès qui naissent du peu d'ordre qui règne à cet égard, sont une nouvelle source de frais, et enlèvent aux maîtres de forges une grande partie de leurs bénéfices ; inconvénient fréquent dans l'arrondissement de Chaumont. Il serait donc important d'avoir un règlement qui déterminât le prix d'une mesure quelconque de mine lavée , ou plutôt de mettre en vigueur celui qui existait autrefois ; mais comme l'estimation de la mine lavée entraîne une surveillance pénible de la part des propriétaires, il con-.
viendrait de déterminer la quantité de minerai lavé _que contient une quantité donnée de terre à mines dans chacun des principaux cantons ou se fait l'extraction. Nous savons par estimation que les mines de Villiers-le-Sec et la PenteFosse, rendent i pour 3 à 4 ; celles de Bricon ,
1 pour 4 à 5; celles de Latrécé , i pour 3 à 4;
celles de Château-Villain , 1 pour 7, etc. Des expériences exactes faites an patouillet par des ex-
perts, détermineraient ces rapports d'une manière précise , et les Tribunaux auraient une base fixe pour juger pro flptement et sans frais, les contestations qui s'élèvent à cet égard , si toutefois il est sage d'abandonner aux Tribunaux de pareils diiférens , qui n'ont pour objet