Journal des Mines (1804-05, volume 17)
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SUR LA STATI.STIQUE MINRALOGIQUE
.Débouchés.
1:dPARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE. 425
2°. Les familles pauvres, mises hors d'état de
se procurer par leur travail, la quantité de.
Les fers du Département de la Haute-Marne Sont envoyés par terre jusqu'à St.-Dizier,, mite Nord-Ouest du Département , et jusqu'à Grid, Département de la Haute-Saône. Par la Saône , ils sont conduits à s , pour l'approvisionnement de Lyon et du Forêt ; et par
combustibles dont elles ont besoin, se trouvent dans la nécessité de dévaster les forêts.
principaux. Ces fers s'emploient à toute sorte d'usages ; ceux qui résultent des mines en roches, sont en général très-nerveux ; leur dureté les fait rechercher particulièrement pour les bandages de roue de diligences. On en fait aussi des essieux. La tôle s'emploie pour les marmites, bidons,
même cause de s'arrêter, d'époque à autre , au lieu de marcher sans discontinuité lapins grande partie de l'année, ce qui cause des re-
Le prix des fers varie de 195 à 230 livres les
tres de forges ont été forcés de s'approvisionner uniquement par la voie du commerce ; il en est
la Seine, à Paris, centre de leurs débouchés
tuyaux de pole, étrilles, etc.
Soo kilogrammes, ou plutôt le millier de fer
marchand, dans lequel on compte 1,040 livres. La fabrication du fer attire dans le Département plus de 4 Millions de numéraire. Obstacles, inconvéniens , moyens d'y parer. Plusieurs inconvéniens graves prennent nais sauce dans' la difficulté où les usines se trouvent de s'approvisionner de combustibles. ie. Une élévation très - considérable dans le prix des bois, force les habitans du Département à une augmentation de dépenses.
3°. Plusieurs hauts fourneaux et plusieurs. affineries chôment entièrement faute de bois, les capitaux employés dans les constructions sont morts pour le propriétaire et le commerce. Plusieurs autres fourneaux sont obligés par la"
froidissemens très - coûteux, et une dépense de combustibles en pure perte. 4°. Autrefois chaque usine, ou du moins la grande majorité, avait des affectations de bois à-pen- près suffisantes pour leur consommation.
Par suite de la révolution, presque toutes ces affectations ont cessé d'avoir lieu, et les maî-
résulté une concurrence qui a singulièrement contribué à faire hausser le prix du combustible, et qui en outre à mis chaque usine dans la nécessité d'aller le plus souvent chercher au loin celui dont elle a besoin : les bob voisins étant adjugés à des maîtres de forges éloignés ou aux marchands qui spéculent sur les besoins des usines, et ne craignent pas de pouser trèshaut des bois qu'on sera toujours forcé de leur racheter, sous peine cl rester dans l'inaction. Il en résulte des luttes entre les spéculateurs et les maîtres de forges, qui finissent toujours au dé.E. e 3