Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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SUR UN NOUVEAU MÉTAL
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i. Comme le platine que l'on peut se pro.
curer dans ce pays contient de petits grains d'or, ainsi qu'une portion du mercure que les Espagnols emploient pour séparer ce dernier métal, celui dont je fis usage pour mes expériences après avoir été débarrassé autant que
possible par les moyens mécaniques , des Impuretés visibles , fut exposé à une chaleur de chasser le mercure. Il fut alors rouerb e afin , mis a digérer avec une petite quantité d'acide nitro-muriatique étendue d'eau, et remué fréquemment, jusqu'à ce que tout l'or fût dissout, ainsi que les substances étrangères qui pou-
vaient adhérer à la superficie des grains de platine.
2. Environ 2 onces et demie ainsi préparées, furent dissoutes dans de l'acide nitro-
muriatique , étendu d'eau, dans le but de
laisser la plus forte portion possible de la poudre
brillante, et le tout soumis à une chaleur modérée dans un bain de sable jusqu'à saturation complète.
3. On prit alors une portion de cette dissolution correspondante à i000 grains de mine préparée. Une once de sel ammoniac fut ensuite dissoute dans l'eau bouillante et employée pour précipiter le platine. Le précipité obtenu était d'une couleur jaune, chauffé, il donna 815 grains de platine purifié.
4. La dissolution ayant été décantée, on y ajouta l'eau employée à laver le précipité. Une lame de zinc bien décapée fut mise dans le liquide, et y fut laissée jusqu'à ce qu'il ne parût plus s'exercer d'action sur le métal. Le fer contenu dans la mine, et qui va de 14 à 15
Tnouvi DANS LE PLATINE iteuT.
pour loo , restait en dissolution. Les autres métaux s'étaient déposés au fond de la liqueur, sous la forme d'une poudré noire que j'évaluai peser entre 4o et 5o grains. Mais comme il n'était pas nécessaire de la peser avec exactitude,
je pensai qu'il valait mieux ne pas sécher le
précipité , car le rhodium peut devenir insoluble quand il a été chauffé. Comme j'avais précédemment reconnu que ce précipité contenait du platine, du rhodium, la substance appelée palladium, du cuivre et du plomb ; les deux derniers métaux furent dissouts, par l'acide nitrique très-étendu, aidé d'une doucec haleur. Le reste, après avoir
été lavé fut mis en digestion dans de l'acide nitro-muriatiquefoible qui en attaqua la plus grande partie, mais laissa 4 grains et demi de matière indissoluble (1). On ajouta à la dissolution zoo grains de sel commun , et après avoir fait évaporer la li-
queur à siccité , par une douce chaleur, le résidu, qui d'après des expériences antérieures,
devait être composé de muriates triples , de platine , de palladium et de rhodium avec la' soude, fut lavé par l'alkool à plusieurs reprises, et avec de petites quantités chaque fois, jusqu'à ce qu'il sortît à peu près sans couleur. On obtint par ce procédé un sel triple de rhodium, qui par ce moyen est débarrassé de toute matière métallique étrangère.
(1) On présume pie ce résidu consistait principalement clans le métal appelé iridium par M. Tennant; mais comme
il fut perdu par accident avant d'être examiné , il serait possible qu'il çentint aussi du rhodium.