Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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PICÔTAGE ET CUVELAGE DES mais, picotait et cuvelait deux puits (1) ,
été l'on àmême de voir toutes les particularités de ces opérations. On se rappelera que le terrain houiller d'Anzin , est recouvert d'un système de couches de pierre calcaire et de glaise, ayant de 6b à 8o mètres d'épaisseur ; et que les eaux de filtration , n'étant arrêtées et retenues que par la grande couche inférieure, connue sous le nom
de die, formen.t au-dessus d'elle , et au milieu même de la pierre, une espèce de lac ou marais souterrain, appelé niveau par les ouvriers. Lorsqu'on veut atteindre les couches
de houille par un puits, il faut passer à travers le niveau, et il faut ensuite empêcher que les eaux ne Se précipitent, par le trou que le puits a fait à travers le chef, dans les excavations qu'on creuse au-dessous : c'est là le but du picotage et du cuvelage. (Voyez le nom, la nature, et l'épaisseur de chacune des couches que l'on doit traverser en fonçant les puits, dans le Numéro précédent p. 123 et suiv. ) La coupe horizontale des puits est un carré dont le côté a environ 3,1 ru. ;ou 2,235m. (7 pi. du pays (2) ) , dans oeuvre, lorsque le cuvelage est placé. sont ap0.) Les puits dont il s'agit dans cette N otice' pelés avaleresses , dans les houillères du Nord de la France. Ce sont les puits que l'on creuse, jusqu'au terrain houiller, à compter de la superficie du sol : lorsqu'ils ont atteint une couche de houille, et qu'ils commencent à servir à l'extractraction, ils quittent le nom d' avaleresse pour prendre celui de fosse. (.2) Les 6 pieds du pays en font 5 .1. de France: ainsi le . pied égale 0,298 mètres : c'est d'après ce rapport que nous avons fait toutes les réductions dans ce Métnoir,e,
)ANS L'ES HOUILLialES D'ANiINb
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Lorsque l'emplacement du puits est déter- Foncement
miné , on commence à creuser dans le terrain d. Puits r't d'alluvion , et dans les premières couches du nPiavser.e
terrain crayeux : ce travail se fait sans difficulté et sans qu'on soit incommodé par les eaux tant qu'on est au-dessus de la vallée ( de
l'Escaut) ; le niveau commence à cette hauteur. Pour le passer, il faut, à mesure que l'on fonce, puiser, à l'aide de machines, toute l'eau que les sources et les filtrations, provenant des terrains acljacens, versent dans le creux que l'on fait : il faut, à cet effet, que les machines soient toujours capables d'en élever une quantité au moins égale à celle qui peut arriver. Comme les eaux ne peuvent se rendre d'un endroit à l'au-
tre qu'en traversant , et en quelque sorte filtrant à travers la masse de p' ierre qui plonge dans le niveau, il s'ensuit qu'elles éprouveront d'autant plus d'obstacles clans leur mouvement, et qu'elles se rendront par conséquent plus leu-.
tement , ou, ce qui revient au même, en plus petite quantité , dans le puits, que le terrain
des environs sera plus compacte et plus serré : ainsi plus un terrain sera serré, et plus on passera le niveau avec facilité (1). Lorsqu'en creusant on est parvenu au banc
Premier
de pierre calcaire tendre, appelé le gris, on Picotg.. (s) On a mis trois ans pour le passer én creusant le puits de, la Bleuse-borne , et cependant on employait à l'épuisemeut des eaux trois machines à vapeur , dont deux étaient de 6o pouces , et une de 4o : elles travaillaient continuellement et à la fois. La quantité d'eau fut si considérable, qu'on mit à sec tous les puits des habitations voisines , ceux du
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