Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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PICOTAGE ET CUVELAGE DES PUITS
établit le premier picotage : voici comment se fait ce travail. On unit le fond du puits, ainsi que les parois dans leur partie inférieure ; creuse encore la partie centrale, de manière à ce qu'on ait, au fond du puits, un puits plus petit ayant environ un mètre de profondeur, et 1,5 in. de côté en carré ; ce creux central sert de puisard, et en outre les ouvriers y entrent picoafin de travailler plus commodément au grand tage. Cela fait, on pose un châssis ou cadre de bois sur la partie du fond. qui est restée plus élevée d'un mètre que la partie oeil-
traie; ce châssis, que l'on nomme trousse à picoter, est fait de quatre pièces de bois de chêne bien écarriées et bien unies ; elles ont 3 mètres de longueur, o,33 m. de largeur, et
0,28 m. de hauteur : elles sont bien assemblées et le côté intérieur du carré qu'elles forment a 2,23 ni. Entre les faces extérieures du châssis et les parois du puits, il règne, tout autour, un espace d'environ 0,1 m. de large ; on place dans cet espace, et derrière chacun des quatre côtés du châssis, une planche de bois blanc posée de village de Raismes , et même une partie de ceux d'Aubry, village situé à plus de 3000 mètres de distance : les fossés de le citadelle de Valenciennes furent également desséchés, ce qui excita les plaintes du Commandant de cette place. Ac-
tuellement ( s8o5) , on vient de foncer deux nouveaux puits , à 5oo mètres seulement de celui de la Bleuseborne , et l'on en a passé le niveau au bout de quelques semailles , en n'employant sur chacun qu'une machine de 15 pouces. Ce fait remarquable indique que le terrain d'alentour était plus serré qu'a la Bleuse-borne : peut-être encore les dispositions que l'on a faites pour ce dernier passage, sontelles mieux entendues que celles qu'on faisait autrefois.
DANS LES DOUILLiRES D'ANZIN.
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champ ; l'intervalle qui reste. encore entre ces planches et les parois, est rempli de mousse que l'on bourre bien. On introduit ensuite de longs coins de bois entre les planches et les côtés du châssis, on les enfonce à grands coups de masse, de manière à ce qu'ils pressent fortement contre
les parois les planches et la mousse, qu'ils les impriment en quelque sorte dans la pierre , et que le tout fasse ainsi un ensemble bien assujéti contre ces parois. Le châssis à picoter étant bien établi, on-élève
le cuvelage par- dessus ; celui-ci consiste. en une suite de ,nouveaux châssis également en bois de chêne' bien écarri et bien dressé , et qui
Premier cuvelage.
ont de même, dans uvre 2,23 ni. de long ;
leurs côtés ont o,i8 ru. de. largeur , et de o,3 à. 9,4 de hauteur. Sur chacune de leurs faces extérieures, on cloue une bande de grosse toile faite avec de l'étoupe ; elle a environ 0,2 m. de large, et est fixée de manière que lorsqu'un ch'âssis est en place , elle pend devant le joint qui est entre ce châssis et celui sur lequel il repose. L'intervalle qui reste entre le cuvelage et les parois du puits, est ensuite rempli de cendrée : c'est ainsi qu'on nomme le résidu qu'on ramasse dans les fours où l'on cuit la chaux c'est un mélange de chaux vive et de cendres de
houille : on le délaye dans l'eau ; il durcit et acquiert au bout de quelque tems la consistance du roc : la toile d'étoupe qui est devant les joints , a pour objet de retenir cette cendrée , et d'empêcher qu'elle ne soit entraînée par l'eau pendant qu'elle est encore molle. On élève de cette manière , le cuvelage jusqu'à Pori-
fice.du puits, et ensuite l'on étoupe avec soin. L.
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