Journal des Mines (1804-05, volume 18)
Page : Image 88
Révision de 27 févr. 2015 09:28:11, edited by Anonymes
166
DANS LES IIOUILLi:RES D'ANZIN.
PICOTAGE ET CUVELAGE DES PUITS
tous les joints, jusqu'à ce qu'il ne passe plus Antres pi-
totages et
cuvelages.
aucun filet d'eau. Le premier picotage et le cuvelage étant ter-
minés, on continue à foncer le puits, en
liant les eaux toujours épuisées à mesure qu'elles arrivent. On a soin de ne pas toucher à la partie du roc qui est immédiatement au-dessous du
châssis à picoter ; on en laisse subsister une épaisseur de o,5 à o,6 m. Lorsqu'on estdans la bonne pierre , on y établit un second picotage,
de la même manière que le précédent ; mais au lieu d'une simple trousse à picoter, on en met deux l'une au-dessus de l'autre ; l'inférieure est appelée trousse plate, parce que le bois qui la .forme n'a que 0,18 m.- de hauteur : le bois de la seconde a une hauteur de 0,3 m. ; quant à sa
longueur et à sa largeur, elles sont, dans
les
deux châssis, comme dans celui du premier picotage. Les deux trousses étant bien assujéties, on élève par-dessus un second cuvelage semIlable au premier : la seule différence , c'est que le bols, au lieu de n'avoir que 0,18 m. de largeur, en a o,24. Lorsqu'en élevant le cuvelage , on est parvenu au massif de roc qu'on avait laissé subsister sous le châssis du premier
picotage , on le fait tomber, et on met à sa
place un ( ou deux ) châssis de cuvelage ; ce dernier châssis est appelé la clef, par analogie de fonction avec la dernière pierre que l'on
pose dans un arc de voûte, et qui porte ce nom. Les châssis étant placés, on en étoupe les joints, -et ensuite l'on enfonce de gros coins de bois entre la clefet le châssis à picoter qui est au-dessus, afin de bien serrer, les uns contre les autres, les éhâssis de cuvelage que l'on vient de poser. Cela
167
Fait , on abandonne le puits, on le laisse se rem-. plir d'eau jusqu'à la hauteur du premier châssis.
à picoter, pour que le cuvelage ait le teins de céder et de se bien asseoir, et pour que l'eau de filtration qui arrive par-derrière et qui tend. à passer entre les joints , n'ait pas la même force, et n'entraîne pas la cendrée avant qu'elle ait pris une certaine consistance. Au bout de trois ou quatre jours, on épuise les eaux, l'on rebouche soigneusement , avec de l'étoupe , tous les endroits où l'on aperçoit quelques filtrations, et l'on serre encore les coins qui sont entre la clef et le picotage supérieur, afin que tous les châssis joignent 'bien , et que le cuvelage soit imperméable à l'eau. Ce travail étant fini, on recontinue le creusement du puits, et lorsqu'on est assez avantdans le banc des cornus ( silex), on établit un picotage et un cuvelage, de la même manière 'que- dans la bonne pierre. Dans le premier bleu (premier banc de glaise) -on fait un nouveau picotage ; 'mais comme on,. est au-dessous du fart niveau-, et que le poids à
soutenir est en outre plus considérable, il faut lui donner plus de force', ainsi qu'au cuvelage à cet effet, au lieu de deux châssis de picotage.,.. on en pose trois l'un au-dessus de l'autre ; l'in, férieur est une trousse plate, semblable à celle dont nous avons déjà parlé ; les deux autres ont 0,4.2 in. d'épaisseur ( ou largeur) , et 0,27, de hauteur : on les picote aussi fortement que pos-, sible. Le bois du cuvelage qu'on pose au.,,dessus a 0,3 m. d'épaisseur, au 'lieu de 0,24 qu'en avait le précédent. Dans, le second et le troisième
L4