Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1804-05, volume 18)

OBSERVATIONS CnIMIQUIS

SUR LE FER SPATHIQT.TE;

quelles il conclut que la magnésie diminue la fusibilité des mélanges dans lesquels elle est introduite , lorsqu'elle ne la détruit pas toutà-fait. Pour savoir si c'était effectivement à cette terre qu'est due la propriété des mines spathiques réfractaires , j'ai fait l'expérience suivante. J'ai pris des quantités égales de la mine de Vaunaveys et de celle d'Allevard que j'avais analysées , et après les avoir pulvérisées et y avoir ajouté assez d'huile pour en faire une pâte, je les ai introduites chacune dans un creuset brasque , et ,je les ai chauffées comme un essai de fer. L'échantillon de Vaunave-ys l'a été un peu plus que celui d'Allevard , qui, comme on se rappelle, avait donné une quantité très-notable de manganèse. Ce dernier .s'est trouvé parfaitement fondu, et recouvert d'une scorie verte tandis que l'essai de la mine de Vaunave-ys ne présentait qu'une masse peu cohérente , mais parsemée d'une multitude de petits globules de fonte. Cette différence ne pouvait provenir de l'état d'oxydation du fer, puisque dans l'échantillon

ment ce culot était bien fondu, il était même un peu ductile, et présentait dans sa cassure une mie grise et parsemée de cellules sphériques comme le fer de nature, qui, ainsi qu'on le sait, est un premier degré d'atlinage de la fonte. Cette expérience ne me laissait plus de doute sur la cause du peu de fusibilité de certaines mines spathiques. En effet il est évident que la réduction de l'oxyde de fer se fait avec facilité. Mais les glcbules métalliques ne peuvent se réunir, parce que les parties terreuses ne se vitrifient pas, et ces dernières engorgent les fourneaux. On en peut conclure encore que les mines sont plus ou moins fusibles , selon qu'elles contiennent moins ou plus de magnésie, et que celles qui n'en contiennent pas du tout, et qui contiennent au contraire du manganèse, doivent être très-fusibles. Mais il restait à connaître quel changement, s'opère, par l'exposition à l'air, dans les mines réfractaires, soit qu'elles n'aient pas subi l'opération du grillage, soit qu'elles l'aient éprouvée, ici, je ne peux présenter que des conjectures, et je n'ai pour les étayer que des faits antérieurement connus, et point d'expériences directes. On sait que les fers spathiques exposés à l'air et à l'humidité, brunissent et perdent leur dureté. Leur cohésion est presque détruite. Cet effet est produit par l'oxydation des métaux. La magnésie qui, dans la mine, est combinée avec l'acide carbonique, conserve cet acide , tandis que sa combinaison avec les métaux est détruite parla plus forte oxygénation de ces derniers; el le doit donc être entraînée assez facilement par les pluies ; car on sait que le -carbonate de magnésie 1)2

9.26_

_

de,Vaunaveys ce métal était réduit en globules ; mais comme on pouvait supposer que le manganèse contenu dans l'échantillon d'Allevard avait pu influer sur sa fusion complète, et qu'elle n'eût pas e,u lieu s'il en eût été exempt, je pris une nouvelle quantité de la mine de Vaunaveys, et après en avoir enlevé la rngnésie par l'acide nitrique ,je traitai l'oxyde de fer qui resta, comme j'avais traité lamine, sans continuer le feu aussi long-tems. J'obtins de cet essai un culot recou-, vert d'un peu de scories brunâtres, ,et non seule