Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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ESSAIS
lissemens d'acide molybdique qui occasionnerent une perte. Pour prévenir ces- -accidens on refit l'essai dans des capsules évasées. On prit cent grains, de métal pulvérisé, on -y versa une once d'acide nitrique mélangé d'une demi-once d'eau. Au bout de quelques minutes il se produisit une .action très-forte , et la liqueur devint, d'un rougejaunâtre , tirant sur le brun. Tout le métal n'étant pas dissous, lorsque le dégagement de gaz cessa, on ajouta une demi-once d'acide, et on. plaça la dissolution sur un bain de sable;
tout fut dissous , mais la liqueur resta d'un rouge jaunâtre tirant au brun comme précé-
demment ; on vit seulement une poudre d'un. blanc rougeâtre nager dans la liqueur. On évapora -jusqu'à siccité ,' en remuant continuellement : le résidu avait une couleur rouge de cuivre mêlée de beaucoup de blanc : en continuant:
de chauffer, la surface prit une couleur d'un bleu .grisâtre ; sur les bords, elle était d'un
rouge brun, et en quelques endroits d'un jaune orangé. Il était ainsi évident que la diversité de couleur que présentait le molybdène oxygéné, n'était pas occasionnée par le charbon qui y était mêlé , mais qu'elle pourrait venir des différens degrés d'oxydation du métal. Il est surprenant que le molybdène s'oxygène si imparfaitement de cette manière ; tandis que l'oxygénation se Lait beaucoup plus promptement et plus parfaitement lorsqu'on emplo-ye le sulfure de molybdène. Pour produire une oxygénation complète, je versai une demi-once d'acide nitrique sui- la masse sèche , et je chauffai : voyant qu'il ne.
265' 81YR LE MOLYEDNE.; s'opérait aucun changement sensible, j'ajoutai deux drachmes d'acide muriatique pur; le changement devint alors phis prompt, la masse devint de plus en plus compacte et claire , et finit par être 'blanche. On la sécha et recueillit avec soin, on la fit reugir pendant un quart-d'heure dans une capsule de verre, on la laissa refroi-
dir , et puis on la pesa, et son poids s'éleva à 115 grains, à quoi il faut ajouter trois grains, pour ce qui était resté 'adhérent aux parois de. la capsule, de sorte que dans cette opération-, cent,a grains de molybdène avaient absorbé qua-
rante-six grains d'oxygène ; ainsi dans cent grains d'acide, on à 32,43 d'oxygène. Cet essai. donne un résultat qui diffère peu
de ceux obtenus dans les essais quatorze et dix-
huit. Je répétai encore une fois le premier : pris un morceau d'acide molybdique fondu pesant cent grains , je le mis dans un creuset au milieu de charbon pulvérisé, et l'exposai pendant une heure au feu de forge le plus violent : la masse grise que j'obtins pesa exactement trente-deux grains de moins que l'acide employé. Ainsi on peut admettre, sans s'éloigner beau-
coup de la vérité, que cent parties de molybdène métallique absorbent quarante-neuf à cinquante parties d'oxygène, lorsque ce métal passe à l'état d'acide ; et que par conséquent, cent parties d'acide molybdique en contiennent de trente-deux à trente-trois d'oxygène. Ces essais sur le molybdène à l'état métallique et sur l'acide molybdique, Confirment le rapport que nous avons assigné entre les parties. consistantes da sulfure de melybdène naturel..