Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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ISSSAIS
la cause, en opérant sur une plus grande quantité de matière. Vingt- septiénze essai. On a pris toutes les dissolutions de l'oxyde bleu par l'eau pure provenant des essais précédens , on les a versées dans une capsule de porcelaine , et on a fait bouillir jusqu'à consistance de sirop. Pendant l'ébullition, la liqueur devint beaucoup plus claire, et parut enfin d'un gris d'acier foncé ; et après le refroidissement elle ressemblait toutà-fait à une dissolution concentrée d'acétite de cuivre , tirant un peu au bleu, cest - à - dire qu'elle était d'un verd-bleuàtre foncé ; sa saveur était amère et métallique : il ne s'était d'ailleurs formé aucun précipité. Un peu d'acide muria-
tique qu'on ajouta parut rétablir la couleur
Lieue primitive. Cette expérience montrait évidemment que l'oxyde bleu pouvait passer à un plus haut degré d'oxydation par un effet de la simple ébullition avec l'eau ; et qu'il fallait faire son possible pour éviter cd degré de chaleur, lorsqu'on voulait obtenir l'oxyde bleu. Plusieurs autres essais, qu'il, serait superflu de rapporter
ici, apprirent que le procédé suivant était le
plus propre à donner un. oxyde bleu pur et permanent. On prend une partie de molybdène métallique et deux parties d'acide molybdique pur ( ou
trois parties d'oxyde brun et quatre d'acide) on les broie pendant long-tems dans un mortier de porcelaine ou de verre, on. humecte le mélange avec un peu d'eau distillée , soit dès le
commencement, soit lorsque le mélange est en
poudre fine, de manière à ce qu'il ait la consistance d'une bouillie : en continue de broyer,
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en chauffant modérément jusqu'à ce que la matière soit très-bleue. Alors on ajoute de huit à douze parties d'eau, et l'on fait bouillir pendant quelques minutes ; après avoir laissé reposer la liqueur pendant quelque teins, on la filtre ; on continue à broyer et lessiver- le résidu jusqu'à ce qu'on n'obtienne plus de dissolution bleue. Toutes les dissolutions sont versées clans un.
cap ule de porcelaine, et évaporées par une chaleur de trente à quarante degrés Réaumur : la couleur ne change pas sensiblement, et l'on obtient -un résidu du pl-us beau bleu , qui est soluble dans une très-petite quantité d'eau. Il
faut avoir soin que l'évaporation ne se fasse pas trop lentement : car il me semble avoir remarqué que par un effet du contact avec l'oxygène de l'atlimosphère, l'oxyde bleu passait peu à peu au vert, au jaune, et incline finalement à l'acide m.olybdique blanc : j'ai du moins vu ces phénomènes lorsqu'il se trouvait de la potasse ou dé l'ammoniaque dans la dissolution blei-te. On peut encore prévenir cet accident de la manière la plus efficace, en laissant en contact avec la dissolution qu'on évapore un peu de molybdène métallique ou d'oxyde brun, jusqu'à ce que la liqueur ait acquis la consistance syrupense ; on rend par-la sans effet la portion d'oxygène qui pourrait produire un plus haut degré d'oxydation. On peut conclure des essais, que nous avons rapportés sur l'oxyde bleu, les résultats suivans 1.. Plusieurs des degrés d'oxydation que noue
avions déjà observés, ont été confirmés, quelques autres ont été découverts. Dans les essais
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