Journal des Mines (1804-05, volume 18)
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SUR LE MOLYEDi: NT E;
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et une drachme d'eau, clans un flacon qu'on a bien bouché ; et on a laissé le tout pendant vingt-quatre heures il ne s'est rien,passé ; on a ensuite fait bouillir jusqu'à siccité. Lorsque le résidu fut presque sec, il exhala une vapeur qui sentait un peule phosphore, et était accompagné d'une odeur à peu près semblable à celle que répand une lessive alcaline qu'on concentre. La flamme d'un papier allumé qu'on tenait dessus prit une couleur d'un jaune - verdâtre. On fit rougir le résidu, et il ne se dégagea pas d'odeur plus forte, qui pût faire présumer une action de l'acide phosphorique sur le molybdène ; et en effet lorsqu'on délaya:la masse refroidie dans une demi - once d'eau, la plus grande partie du métal resta au fond, sans avoir subi aucune altération. La liqueur qui était audessus était d'un brun-jaunâtre, elle avait une saveur fortement acide et laissait dans la bouche un arrière-goût métallique On fit évaporer plusieurs fois une pareille quantité d'eau sur le métal, on ne remarqua pas le moindre changement, et il ne se forma point d'oxyde bleu. Une petite quantité de. cette dissolution fut évaporée jusqu'à siccité il resta une matière d'un bleu-grisâtre, qui en se disolvant de nouveau, reprit, à mon grand étonnement, une couleur brun-jaunâtre. L'ammoniaque ajouté à la dissolution, lui donna une couleur obscure sans produire de précipité : ce ne fin qu'au bout de vingt-quatre heures qu'il se détacha quelques
flocons bruns.
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Acide boracique.
Trente -sixième essai. Ayant traité de la même manière le molybdène par l'acide boracique , la liqueur prit au bout de quelques heures une légère teinte bleuâtre qui n'augmenta pas ensuite, même lorsqu'on eut fait évaporer et qu'on eût redissous ; il parait ainsi que l'acide boracique n'exerce aucun effet sur le molybdène, et n'est pas cause de la légère couleur bleue observée. J'eus le même résultat en employant l'acide
succinique, l'acide tartareux , et l'acide ci-
trique; j'observerai seulement que dans le traitement par l'acide succinique, la liqueur devint verte pendant l'évaporation. L'acide acétique lie produisit aucune action à froid ; lorsqu'on fit bouillir, et que la liqueur fut réduite à environ
moitié, elle prit une couleur jaune-brunâtre l'ammoniaque troubla à peine la dissolution. Il suit de ce que nous venons de rapporter 10. que toutes les fois que le molybdène est dissous par les acides, il s'oxyde à leurs dépens et que par conséquent il ne peut être dissous
que par les acides, qui, comme le nitrique, le
sulfurique, le muriatique oxygéné, le phosphorique et l'arsenique , sont susceptibles de plusieurs degrés d'oxydation, et qui peuvent céder leur oxygène, soit à la température ordinaire, soit à une température plus élevée ;
20. que le molybdène peut être porté par l'action
des acides à l'état d'oxyde bleu, et quelquefois à l'état d'oxyde brun ( la nature de ce dernier est encore à chercher) : il parait qu'il n'y a que