Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE'
trouve relevé en même temps que les planchettes. Par sa gravité, il les ramène incessamment à être dirigées suivant, les rayons de la cuve, c'est-à-dire selon les génératrices de la surface conique du dépôt. On évite ainsi l'érosion, qui ne manque pas d'avoir lieu. lorsque la planchette est traînée obliquement à cette direction, son bord rectiligne rie pouvant être, dans ce dernier cas, tangent qu'en un seul point du cône. La vitesse de rotation n'est que de 5 à 6 tours par raiLe diamètre des round buddles. est 18t 5-, 5o, et leur profondeur 8" -,---- am, 4 6. Insistons en terminant sur les phénomènes qui déterminent le dépôt des matières dans le round buddle. Cet appareil, de même que le buddle carré, est à forte pente et faible proportion d'eau ; il utilise la forme et le volume de la
gangue, dont les grains, généralement plus gros que ceux du minerai, roulent jusqu'à la queue t les matières fines et légères y sont en grande partie entraînées: par l'eau. Dans un round comme dans un square buddle, le dépôt est tendre; la tête retient les gros et même les petits grains de minerai avec une certaine quantité de gangue fine. Quoi qu'on fasse, les sables très-fins, pratiquement bien classés, renferment encore du limon adhérent ; ceux des grains denses, qui sont entourés d'une enveloppe limoneuse, ne s'arrêtent en tête que parce qu'ils peuvent s'ancrer dans les anfractuosités d'une surface peu tassée. L'admission des matières par le centre détermine, il est vrai, à la tête du round buddle, un tassement un peu plus sensible que sur celle du bucldle carré; c'est là, du reste, le seul avantage technique de ce dernier appareil. Les planchettes ou- brosses (comme le balai du buddle carré) ne servent qu'a réparer les imperfections du travail; lorsqu'il est possible d'en réaliser les conditions- théoriques:, leur aide est superflu. C'est ainsi qu'aux' ateliers. de Devon
DES MINERAIS DE PLOMB'.
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Great Consols on a pu supprimer la partie mobile du round .buddle pour l'enrichissement de gros sables cuivreux de à 1/2 millimètre de diamètre. Ces sables, au sortir d'un excellent classeur à jet d'eau, sont parfaitement débourbés et
d'un grain presque uniforme ; ils s'écoulent directement dans la cuve du buddle , qui fonctionne très-bien sans le secours des planchettes. Lorsqu'au lieu de gros sables on doit, comme aux mines de Lisburne, opérer sur des slimes, on ne peut plus compter sur un classement de grosseur aussi complet; la pente et la proportion d'eau sont diminuées ; le dépôt est plus poreux, plus sujet aux ravinements ; les planchettes ont alors pour but de rétablir incessamment la régularité de la surface conique ; de là, nécessité de modérer leur vitesse, car, faute de ce soin, elles charrieraient devant elles un courant liquide, véritable agent d'érosion. Mais dans les ateliers où l'on néglige le classement, c'est-
à-dire le débourbage des sables fins, c'est en vain que le round buddle sera bien installé et muni de tous les accessoires désirables ; c'est en vain qu'on l'alimentera de mafières fluides et homogènes.
Le vice initial empêchera tout bon résultat et se dénotera immédiatement, parce qu'on ne réussira pas à régler
l'eau de manière à obtenir le caractère si sensible d'une bonne marche : une nappe fluide régulière du centre à la circonférence.. Si l'on cherche à forcer l'eau, la tête boueuse sera ravinée ; si l'on diminue l'élément liquide, on n'aura qu'un dépôt confus vers le centre de la cuve. Dans diverses localités on a voulu triompher de ces difficultés en remplaçant les planchettes mobiles par des brosses d'eau ou des pommes d'arrosoir. Les filets d'eau projetés sur les matières les tassent fortement; une partie du minerai est arrêtée dans sa descente et collée sur place, de façon à constituer une tête dure et riche. Cette modification, regardée comme un heureux perfec-