Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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CHEMINS DE FER DE L'AUTRICHE.
CHEMINS DE FER DE L'AUTRICHE.
avec cette généralité, le problème n'est susceptible d'aucune solution pratique, et l'on est forcé de s'en rapporter, sur un point si délicat, aux données de l'observation et de
florins (ii millions de francs). Le luxe est dans les travaux d'art; la pauvreté est dans la plate-forme du chemin, qui est trop étroite, dans la voie et dans les divers parachèvements, qui sont incomplets là où ils ne font pas défaut. Malgré tant de mécomptes, le chemin de Steierdorf est encore économique pour la Société autrichienne ; il lui
l' expérience .
Lorsqu'un wagon à essieux parallèles parcourt une courbe
de petit rayon, il est généralement forcé de.. prendre une certaine obliquité par rapport à l'axe de la voie, et lorsqu'il vient de sortir de la courbe, cette obliquité persiste encore sur un certain parcours avant que le wagon ait été ramené dans l'axe même du chemin. Cet effet montre le danger qu'il y aurait à prolonger une courbe par une courbe en sens contraire, sans interposition d'un alignement droit assez long pour que chaque wagon puisse y perdre compiétement la tendance oblique due au passage dans l'une des deux courbes. Autrement, l'obliquité qu'il conserve encore en entrant sur la seconde, et qu'il doit échanger pour une obliquité contraire, l'expose à un véritable choc
qui peut être suivi d'un déraillement. On n'a pas tenu compte au Banat de cette simple règle de prudence, et n'ayant point de systèmes spéciaux de wagons pour cette
petite ligne, la Société est réduite à s'en servir à des vitesses extrêmement faibles. La voie ne permettrait pas d'ailleurs une allure beaucoup plus rapide. Les rails employés pour le chemin de Steierdorf
sont de vieux rails pesant 25 kilogrammes le mètre courant, pris dans les stations du réseau de la Société, et ayant des gabarits différents les uns. des autres. Pour un grand nombre dont le champignon était déjà usé, il a fallu rame-
ner avec la lime les éclisses en dedans de la saillie du champignon L'usure de ces rails devant être très-rapide sur ce chemin si tourmenté, il est probable qu'on aura bientôt à refaire entièrement la voie. Le chemin de fer présente ainsi à la fois l'image du luxe
et de la pauvreté ; il devait coûter 2 millions de florins (4.400.000 francs), et la dépense a atteint 5 millions de
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assure un moyen de transport dont elle peut disposer à son gré pour ses houilles et les produits de ses usines vers le Danube et là Hongrie. Avant l'ouverture du chemin, les transports sur essieux manquaient, ou bien atteignaient des
prix trop élevés. Telle est encore la situation des autres usines du Banat. Si l'industrie de l'Autriche voyait revenir des jours plus prospères, la Société devrait chercher à rat-
tacher à la même ligne du sud-est sa grande usine de Rechitza ; la vallée de /a Berzawa indique d'avance la direction du tracé de cette nouvelle ligne de jonction.
La Société autrichienne n'a pas admis de systèmes spéciaux pour ses transports .sur le chemin de fer du Banat, et ce sont ses wagons de marchandises ordinaires qui remontent à Steierdorf pour aller de là à destination. Mais il lui a fallu imaginer un type de locomotive qui pût remonter des pentes de 20 millièmes, et passer dans des courbes de 113 mètres de rayon. La locomotive particulière qui est en service sur ce chemin a été exécutée en 1862 dans les usines de la Société, et envoyée à l'Exposition universelle de Londres ; elle est en service régulier depuis le 15 novembre 1863. Le problème
qu'on s'est proposé consiste à trouver un type ayant à la fois beaucoup de flexibilité et beaucoup d'adhérence. Voici comment on a essayé de le résoudre.
La machine, réunie au tender, porte sur cinq essieux les trois premiers, en avant, sont rigides et espacés. de. im,ro6 l'un de l'autre ; ce premier groupe présente donc un empaternent de 2",2 12 entre l'aplomb de ses centres extrêmes. Les deux autres essieux, supportant la boîte à