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feu et le tender, sont aussi réunis invariablement l'un à l'autre à la distance de 21»,2 12. Dans chaque groupe, l'accouplement se fait par des bielles, comme dans les locomotives ordinaires à roues couplées. La flexibilité de l'appareil réside tout entière dans l'indépendance du premier groupe et du second. Lorsque les cinq essieux sont parallèles, le

troisième est séparé du quatrième par une distance de m,448. Cette distance peut diminuer d'un côté de la machine en même temps qu'elle augmente de l'autre d'une quantité égale. Pour transmettre l'action du piston du premier groupe au second, on a eu recours à un faux essieu, placé au-dessus du premier essieu du tender, et dont les bouts sont

supportés seulement 'par deux tiges aboutissant l'une à l'axe même de cet essieu, l'autre à l'axe de l'essieu voisin du premier groupe. A, B, C, premier groupe d'essieux moteurs, Pl. IV, fig. Io; D, E, second groupe; F, faux essieux, porté par les tiges articulées FC, FD; DC, distance variable, égale en moyenne à im,à48 ; AB= BC = 0°,106 ; AC = 2',212; ED =_ Um,212 ;

FD = 2',632 ; Aa, Bb, Cc. Fr, Dd, lie, représentent six manivelles égales à o,3 t5,

ou à la moitié de la course du piston, et abc, cf, fd, de, quatre bielles rigides, agissant sur les boutons de ces manivelles, pour communiquer le mouvement de rotation d'un des essieux à tous les autres.

Le faux essieu F est parallèle et placé verticalement audessus de l'essieu D lorsque la machine est sur une ligne droite ; lorsqu'elle se déforme sur une courbe, le fanx essieu.se déplace par suite de la variation des deux distances CD, et tourne par rapport à l'essieu D d'un petit angle au-

tour de son point milieu, dans son plan horizontal. La déformation s opère sans altérer sensiblement la longueur

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du faux essieu, et sans rien changer au jeu des bielles et des manivelles. Ces pièces prennent seulement des positions

biaises qui exigent l'emploi de portées sphériques pour leurs articulations, et qui entraînent de petites altérations dans leurs longueurs. En résumé, la machine de Steierdorf est une solution approximative très-ingénieuse du problème des machines ar-

ticulées pour le passage dans des courbes très-roides ; malheureusement la solution est meilleure au point de vue

du mécanisme qu'au point de vue de la puissance de la machine. Ce type a plusieurs défauts. Le grand développement des bielles les expose à diverses causes d'avaries ; si une roue éloignée est retenue par un

obstacle lorsque les autres sont disposées à tourner sans effort, les bielles peuvent se fausser, ou le faux essieu peut se tordre ; cet accident s'est déjà produit. Le mouvement de la machine est aussi situé trop bas, et pendant la marche il arrive souvent que les bielles d'accouplement touchent le ballast. Le diamètre des roues motrices est de j mètre. La course des pistons est de om.632 et le diamètre des cylindres, de o.451. Enfin, la surface de chauffe comprend 7 m. 22 pour le foyer, et i15".69 pour les tubes. Nous ferons usage de ces éléments dans le chapitre suivant. Le but qu'on se proposait en réunissant la machine et le tender, était de faire contribuer à l'adhérence tout le poids de l'eau d'alimentation et du combustible. On avait calculé que le cinquième essieu porterait 1 2 tonnes, limite du poids que l'on peut imposer à un essieu. Mais l'expérience faite sur la machine construite a montré qu'il était impossible de placer l'eau sur le tender sans faire monter à 15 tonnes la pression sur le dernier essieu E. Aussi a-t-on renoncé à mettre l'eau Sur la machine ; on la transporte dans une bâche placée sur un fourgon spécial attelé à la suite de la locomotive. C'est revenir en réalité à

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