Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)

GÎTES DE FER DE LA NORWÉGE. 9,88

CITES DE FER DE LA NORWÉGE.

presque tous les gisements de fer exploités de Norwége. Les roches sédimentaires qui le composent peuvent se partager en quatre groupes principaux : Des quartzites roses ou gris avec feldspath ; Des schistes micacés ; 5° Du gneiss gris, renfermant tantôt du graphite (graphit-gneiss) , tantôt de la dichroïte (dichroït-gneiss) cristallins 4° Des schistes amphiboliques, lesuns fortement de véritaet purs, les autres riches en feldspath et formant

bles gneiss amphiboliques. Toutes ces couches sont, en grand, parallèles à la côte et Ce n'est qu'en en général redressées presque verticalement. Krageroe, par exemple, que l'on des points isolés comme à suite des peut constater une disposition ondulée et par parties horizontales formant le fond des bassins. §It. Boches éruptives.

Les grands plateaux de À. Granite et gneiss-granite. gneiss-granite qui forment la limite nord-ouest de ce terrain n'ont pas encore été l'objet d'une étude complète. Nous avons pu constater que, tout le long de leurs limites, les schistes s'appuyaient sur eux, adoptant leurs contours et leurs plongements. Ce n'est qu'en se rapprochant de la côte que l'on voit en quelques points isolés des plongements inverses, tantôt vers le nord-est, tantôt vers le sud-ouest. De même que le grand plateau granitique exerce une influence prédominante sur la forme générale des schistes cristallins, de même l'apparition du gneiss-granite en filons isolés, comme cela a lieu sur les presqu'îles (lIalvoe) comprises entre Risoe et Krageroe, et plus loin entre le lac Tokevand et la Kiilsfjord , produisent dans l'allure de ces schistes, des perturbations locales très-puissantes. Indépendamment de ces filons et du grand plateau de

gneiss-granite, on observe , tout près de la côte, une deuxième ligne d'éruption granitique, qui s'étend de Kra-

289

geroe à Tromoe. Enfin, entre ces deux éruptions il y en a une troisième moins puissante, le Jern-Granitel, caractérisé par sa composition lithologique spéciale et sa richesse particulière en magnétite On voit donc que la structure d'ensemble de tout ce terrain schisteux ne permet pas de le considérer comme formé d'une série de couches simplement superposées et plongeant vers le sud-est. Elle conduit au contraire naturellement à l'hypothèse d'une compression violente, qui aurait replié un grand nombre de fois une formation sédimentaire d'une épaisseur beaucoup moindre, dont les fragments redressés et juxtaposés affectent aujourd'hui un plongement général vers le sud-est (fig. 8). Le gneiss-granite et le granite pur, qui encadrent le terrain schisteux au nord-ouest, sont ceux dont la nature et les limites au nord et à l'est ont été indiqués dans les ouvrages de MM. Kjerulf et T. Dahll sur « Le district métallifère, de Kongsberg » et « la Géologie du Thélémark » (*) . Quand on

compare l'immense développement de ce terrain éruptif au peu d'étendue du système schisteux auquel il a donné sa forme actuelle, et dont les différentes couches ont pris chacune le degré de cristallinité dont elle était susceptible, on voit que ces schistes ne forment, en réalité, qu'une bande d'épaisseur très-faible, dont la compression, la fracture et les redressements n'ont rien qui doive étonner. B. Granite de Grimstad. Le granite rouge de Grimstad présente un facies différent et une origine beaucoup plus moderne, car il n'exerce plus aucune influence sensible sur les schistes qu'il traverse, et qui étaient déjà redressés à l'époque de son éruption. C'est peut-être le plus beau de tous les granites de Norwége, et il a pour composition- normale : de Porthose rouge en grande abondance, du quartz laiteux et (*) Revue de géologie, tome III, pages i56, 5L15 et tome I, pages 112k 116.