Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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GÎTES DE FER DE LA NORWÉGE.
GÎTES DE FER DE LA NORWEGE.
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été écartés pour faire place à la roche à grenats, autour de laquelle ils se replient souvent presque circulairement, mais aucun des faits observés ne nous autorise à conclure que ces deux phénomènes, le plissement des couches et l'éruption de la roche métallifère, doivent être regardés, le premier comme l'effet, le second comme la cause, tandis que l'exiguïté relative de cette dernière nous permet, à priori, d'affirmer le contraire. Des bouleversements aussi considérables que ceux qui ont produit le plissement des schistes
fer qui l'accompagnent ; 40 Éruption des autres filons (pegmatite, Syénite, amphibolite, porphyre pyroxénique) (). Le deuxième groupe a pour re.Dettxième groupe. présentant le gisement de Solberg, et peut être caractérisé de la manière suivante : Le fer oxydulé pur accompagne (comme produit de sé-
cristallins doivent avoir été la conséquence d'un grand phénomène géologique comme l'érugtion du gneiss-granite, dont la position et l'allure expliquent pleinement le
nous avons donné le nom de Jeun-Granitel. Cette roche, composée de feldspath, de quartz et de pe-
soulèvement, la compression et le repliement de la bande de roches cristallines qui la séparent de la mer. La roche à grenats, dont l'apparition est postérieure à ces grands mouvements du sol, n'a fait que se frayer un passage à travers les points de moindre résistance, c'est-à-dire de préférence à travers les schistes amphiboliques, dans la direction même des lignes de rupture déjà formées, et n'a occasionné par son percement que des perturbations d'une importance très-secondaire dans le terrain déjà replié par le gneiss- granite.
La roche à grenats ainsi définie occupe un rang bien marqué dans la série des éruptions dont il a été question plus haut. Elle est nettement recoupée par les filons de pegmatite, de syénite et de porphyre pyroxénique, et par conséquent plus ancienne que toutes ces roches. D'autre part, ce qui précède nous autorise à dire qu'elle n'a recoupé les schistes
qu'après leur plissement, c'est-à-dire après la grande éruption du gneiss-granite et à laquelle elle est intimement liée. En résumé, son âge relatif est donné par le tableau suivant: i° Dépôt des schistes cristallins ; 20 Éruption du gneiss-granite, plissement des schistes
3° Éruption de la roche à grenats avec les minerais de
crétion et de sublimation) une roche spéciale à laquelle tits feuillets de fer oxydulé, peut être considérée comme une Syénite dans laquelle l'amphibole aurait été remplacée par des paillettes d'oxyde de fer. On peut donc, par analogie, conclure qu'elle est, comme la Syénite, d'origine éruptive, et qu'à l'époque de son apparition le fer se trouvait en si grand excès dans la masse, qu'il a, non-seulement imprégné la roche tout entière, mais encore rempli toutes les fissures qui s'étaient produites sur les bords ou dans l'intérieur du massif. Cette dernière conclusion est fondée sur les analogies d'allure qui existent entre le JernGranitel et les autres grands filons de la contrée. Nous voyons, en effet, la pegmatite envoyer dans les roches encaissantes des rameaux de quartz pur, l'amphibolite avoir pour représentants ou pour dérivés de petits filons d'apatite, et les filons carbonatés renfermer du minerai de fer entièrement dépourvu de gangue. Le troisième groupe est repréTroisième groupe. senté par les gisements de Coince et Langce, et peut être défini comme il suit : (*) Les principales considérations qui ont servi à établir cette succession chronologique ont déjà été mentionnées dans le mémoire de M. Durocher, ingénieur des mines, sur les gisements métallifères de la Scandinavie (Annalcs de mines, lie série, t. XV).