Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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ESQUISSE GÉOLOGIQUE'
Serrania vers le sud et du côté de l'ouest. Toutefois on constate l'existence de quelques lambeaux insignifiants de
ce terrain dans les vallées du Gabriel et du ruisseau de Moya, c'est-à-dire au cur même de la contrée. Sur aucun point de celle-ci je n'ai trouvé de traces de diluvium, circonstance qui s'accorde bien avec ce que l'on sait du peu de développement que ce terrain acquiert dans l'intérieur de la Péninsule. Constamment relégué au.fond Terrain de transition. des vallées où il a peu de relief, le terrain de transition n'occupe dans la Serrania qu'un espace très-restreint. On en voit deux petits îlots dans la profonde échancrure qui s'étend au pied du pic de Banera entre Garaballa et Sinarcas,
deux autres au sud d'Hinarejos, sur le rio Castillejo et sur un de ses affluents, enfin un cinquième un peu plus important dans la vallée du Gabriel entre Boniches et le Caliizar.
Les roches dominantes dans cette dernière localité ainsi qu'à Raflera et au Castillejo sont des quartzites en couches peu épaisses, alternant avec des schistes satinés, verdâtres. Les assises sont redressées sous des angles approchant de
900 et présentent presque toujours de nombreux plissements. Celles du rio Castillejo notamment sont plusieurs fois reployées dans un court intervalle et extrêmement contournées. A notre connaissance, on n'a jamais rencontré de fossiles dans ces couches quartzeuses et schisteuses et c'est uniquement par analogie avec celles qui se trouvent intercalées dans l'îlot de terrain de transition situé à l'ouest du vallon de Castillejo qu'on a été conduit à les rapporter à la période dévonienne.
Les fossiles abondent au contraire dans ce dernier, et ils sont tous éminemment caractéristiques de la partie inférieure du systèMe. Ceux que nous y avons recueillis se rap-
portent aux espèces suivantes Favosites fibrosus. Tentaculites.
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DE LA SERRANIA DE CUENCA (ESPAGNE).
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térébratule dont on ne trouve que le moule intérieur (Terebratula Guerangeri?) est également très-commune dans cette localité. Les roches qui renferment les fossiles, se différencient, d'une manière nette, de celles qui dominent dans les quatre autres îlots. Elles consistent en grès ferrugineux et micacés, à grains fins, d'un brun rougeâtre ou jaunâtre, auxquels sont associées de petites assises de calcaire d'un gris de fumée. Ces couches gréseuses et calcaires se montrent au jour, sur une longueur d'environ 5 kilomètres, depuis la localité connue sous le nom de Cerro de las Tailladas jusqu'au fond de la cariada del Peral, un des vallons qui débouchent à droite dans la vallée du rio Castillejo. Elles forment une butte allongée dans la direction nord-sud, en relief au-dessus de la contrée environnante, principalement composée de poudingues appartenant au grès rouge. Ce lambeau de terrain dévonien est assez riche en minerais de fer. Au Cerro de las Tain adas se trouve la mine de San Bartholomé ouverte sur un amas d'hématite à petites facettes, possédant, près des affleurements, une puissance de im,5o, mais dont la trace s'est perdue dans la. profondeur. Dans le voisinage du gîte, les assises gréseuses sont toutes injectées d'oxyde de fer, point assez toutefois pour constituer de véritables minerais. A une petite distance au nord de San Bartholomé, au Fronton del Cerro, on a mis à jour
une veine de fer carbonaté spathique d'une épaisseur va-
riable entre on',6o et om,8o, et qui paraît également-former une couche ou une lentille dans le terrain encaissant. La richesse en minerais de fer de l'étage inférieur du système dévonien n'est point d'ailleurs un fait propre à lit région de Cuenca, car, dans plusieurs provinces de l'Espagne, no-
tamment dans le royaume de Léon, les forges tirent leurs
Principales ressources de gîtes intercalés, sous forme de
Leplna Murchiso ni. Spirifer Rousseau.
couches, dans cet étage. Le terrain de transition de la Serrania présente encore Toi E IX, 1866.
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