Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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ESQUISSE GÉOLOGIQUE
très-bien que les coteaux crayeux contre lesquels viennent butter les assises tertiaires, se prolongent, tant du côté du sud que vers le nord, suivant une ligne remarquablement droite qui s'écarte peu de la direction du méridien magnétique. Cette ligne étant prise entre Cuenca et Trillo où le Tage débouche de la région crétacée pour entrer dans la plaine tertiaire est orientée E 23° N., 0 230 S., et par conséquent parallèle à l'arête terminale dela Sierra de Valdemeca. On ne saurait donc voir, dans le relèvement de terrain qui constitue l'Atalaya de Cuenca, autre chose qu'une de ces failles contemporaines du soulèvement de cette montagne dont nous avons eu l'occasion de signaler l'existence dans le cours de ce mémoire, et qui a dû être ouverte de nouveau postérieurement au dépôt du terrain crétacé. Ainsi l'on retrouve des traces manifestes des accidents considérables dont la Serrania a été le théâtre, bien au delà des limites de la région montagneuse. Résumé et conclusions. -En les réduisant à ce qu'elles ont d'essentiel, les observations contenues dans notre mémoire peuvent être résumées de la manière suivante Limité dans la Serrania à quelques pointements sans importance, le terrain dévonien présente néanmoins une constance d'allures remarquable ; ses assises toujours fortement redressées sont ôrientées N 100 0, S 100E et font
vraisemblablement partie d'une bande de transition qui s'étend, avec cet alignement, depuis les environs de Cartha-
gène jusqu'au Moncayo et est accusée à la surface du sol par de nombreux îlots. Les couches de grès et de schistes avec gîte de combustible minéral qui affleurent dans la vallée du Castillejo à
neuf kilomètres environ au sud du village d'llinarejos appartiennent bien au terrain houiller ; ce dernier a tous les caractères d'un bassin intérieur. Le système permien est représenté, dans la Serrania, par un énorme dépôt arénacé que nous avons été conduit
DE LA SEPEANIA DE CUENCA (ESPAGNE).
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à diviser en deux groupes dans lesquels il nous a été impos-
sible de ne point reconnaître le nouveau grès rouge et le grés des Vosges. Il paraît être très-étendu dans la Péninsule, car il se montre sur' de nombreux points avec des caractères constamment identiques.
Le muschelkalk et les marnes irisées n'offrent, en Espagne, aucune différence essentielle avec les types bien connus de la Lorraine. Ces terrains, ainsi que le système permien, se montrent constamment redressés, dans la Serrania, sous des angles considérables, tandis que les calcaires jurassiques et la craie ne présentent au contraire que des inclinaisons faibles. Deux soulèvements ont surtout produit cette disposition. L'un est celui de la Sierra de Valdemeca ; il paraît avoir suivi immédiatement le dépôt du système permien; sa diS. «22° E. se manifeste non-seulement rection N. 220 0.
dans l'accident principal, mais elle est accusée par une série d'entailles parallèles dont la réouverture a donné lieu
à un certain nombre de grandes failles. Les principales sont celles de Illoya, à l'est de cet accident, et celle de l'Atalaya de Cuenca à l'ouest. L'autre soulèvement est orienté E. 51°S, 0 3 i° N ; il affecte à la fois le système permien et les assises triasiques et est
manifestement contemporain du système de la Thuringe dont il reproduit la direction. Les calcaires jurassiques de la Serrania appartiennent aux deux étages principalement développés en Espagne : le lias moyen et le terrain oxfordien. Le premier domine exclusivement dans l'ouest, tandis que le second est surtout développé vers l'est et au sud de la contrée. Les assises crétacées de la contrée de Cuenca sont de
l'époque de la craie tufau ou du grès vert ; elles se divisent en deux étages, l'un de sables kaoliniques , l'autre de calcaires marneux ou grenus. VIll. Le terrain tertiaire miocène lacustre réduit dans la