Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)

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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.

Les soins hygiéniques sont parfaitement compris. Chaque fois que l'ouvrier quitte son travail, il est tenu de se laver dans des baquets de sulfure de potassium disposés extérieurement le long du mur de l'atelier: Tous les huit jours il subit la visite du médecin et un traitement énergique intervient au moindre symptôme. Depuis plusieurs années, aucun cas grave ne s'est présenté (*). ,La fabrique de M. Bruzon, à Tours, ,offreplusieursdispo-

.sitiens très-heureuses au point de vue de la salubrité. ,On -y prépare le minium et la céruse, ce dernier produit, partie en poudre et partie à l'huile. La méthode suivie est le procédé de Clichy. Le plomb est oxydé dans un four à réverbère auquel nous reprocherons, en passant, de manquer de moyens suffisants pour dégager les vapeurs qui s'échappent

par la porte du travail. La litharge destinée à fournir la céruse est attaquée par l'acide acétique qu'on .expulse ensuite au moyen d'un courant d'acide carbonique engendré par la combustion du 'bois :el. 'Le blanc ainsi obtenu est traité de deux façons, selon e.ju'on veut livrer en poudre ou -à l'huile. -Dans le premier cas, le dépôt boueux de carbonate est séché à l'étuve ,et pulvérisé dans un broyeur hermétiquement clos. Le blutage est effectué à l'aide d'une ventilation puissante exercée dans l'enveloppe du broyeur. La poudre d'un certain degré de finesse est déplacée et lancée dans 'un tuyau métallique presque vertical de y à

8 mettes de :haut, à l'extrémité duquel elle est reçue

(*) M. Bezançon, qui fait les plus louables efforts pour propager remploi de la céruse à l'huile, espère que la vente en poudre finira ,par cesser entièrement. Elle n'est maintenue, selon lui, que par les habitudes et les préjugés du commerce, notamment par la crainte d'avoir des produits moins exempts de fraude. (**) On a tessayé ,sans succès de la combustion du coke qui donnait une céruse impure. On se propose d'employer les gaz d'un four Siemens qui va être mis en uvre pour une autre branche de fabrication. Nous citons ce détail comme un bon exemple d'utilisation des gaz perdus.

CÉRUSE ET AUTRES Dituvis DU PLOMB.

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dans un réservoir fermé, tandis que la colonne -dlair, brus-

quement infléchie dans sa direction., redescend par un tuyau parallèle et revient au ventilateur. Le broyeur.est.alimente par un distributeur contenu dans une gatnequi communique à la cheminée.de quelques fours à zinc. L'aspiration est .puissante, car ,au .moment du chargement, loin que les poussières rentrent dans l'atelier., .c'est au contraire l'air du dehors qui se précipite dans la gaine. Des appareils exactement .semblables sont consacrés au travail du minium. Le broyage et le blutage s'effectuent avec les mêmes soins .et avec le même succès. Le seul point défectueux dans _cette organisation remarquable est .1' embarrillage ,qui s'exécute encore sans presse mécanique. La préparation de la .céruse à l'huile est,.. comme chez M. Lefebvre, tout à fait exempte de dangers. La,pâte, reprise telle quelle dans les cuves à acide carbonique, est portée dans des mélangeurs bien clos. L'eau est expulsée sous des laminoirs chauffés intérieureinent à la vapeur dans le but _d'activer l'opérations

Rien de particulier .à diresur les soins hygiéniques qui ne diffèrent pas de ceux qu'on prend clans les autres établis-

sements. Le personnel est bien portant, malgré une production active qui ne s'éloigne .guère de 2 millions de kilogrammes par an, _céruse_et minium réunis.

Les autres industriels ont adopté plus ..ou moins les perfectionnements que nous venons de rapporter, sans présenter toutefois d'ensemble aussi satisfaisant.. Chez M. Orsat, à Clichy, qui fahriquepar les deux méthodes hollandaise .et française, le broyage vient d'être. .amélioré. par la anise en communication de l'enveloppe .des meules avec un ventilateur, :en même temps que par l'installation de doubles ramasseuses qui dispensent d'ouvrir le bâti autrement que pour charger. Il convient aussi de citer une innovation

très-importante relative à la manipulation des pains de céruse et qui diminuera beaucoup le contact des ouvriers.