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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.

verture des balles et boucauts de tabacs; la démolition des masses ou tas de première fermentation ; la vidange des

cases ou tas de deuxième fermentation. La première de ces opérations engendre des poussières et les deux autres peuvent faire naître le danger d'asphyxie. On se borne à relever les ouvriers très-fréquemment; ainsi dans les cases, ils séjournent environ une demi-heure à tour de rôle. En ce qui concerne la salubrité générale des .ateliers, de grands travaux ont été faits à ce point de vue depuis quelques années par l'administration des tabacs. Nous aurons occasion d'y revenir en parlant de la ventilation.

Plomb et cuivre. - Les industries qui traitent ces deux métaux sont plus ou moins insalubres pour les ouvriers, particulièrement celles où l'on fond le plomb dans des appareils incomplètement clos ou peu ventilés. C'est ce qui a lieu, par exemple, dans les usines où l'on coule le métal, dans celles où l'on traite le minerai au four à manche, dans les ateliers de coupellation, etc. Quand on fond le plomb dans des chaudières, la précaution usuelle consiste à les surmonter de hottes à peu près hermétiques, qu'on ouvre seulement pour les convenances du travail. Toute la difficulté de cette disposition fort simple réside dans le tirage', qui a besoin d'être extrêmement énergique, à cause de la densité des vapeurs. Dans des établissements d'ailleurs très-bien tenus, comme à la fabrique de céruse de M. Lefebvre, on se contente le plus souvent de faire déboucher la hotte à la cheminée du foyer, ce

qui est tout à fait insuffisant. La disposition prise par

PLOMB ET CUIVRE.

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des vapeurs plombeuses est nécessairement fort active. A l'usine de MM. iEschger, Mesdach et Ci°, à Blache Saint-Vaast (Pas-de-Calais), le four de coupellation dégageait, comme toujours, d'abondantes vapeurs plombeuses qui affluaient à l'orifice par lequel on charge et l'on surveille la coupelle. On avait essayé d'y remédier au moyen d'une hotte; mais loin d'enlever les vapeurs, elle les rabattait souvent ; en outre l'ouvrier était obligé d'engager sa tête sous la hotte, ce qui le plaçait dans les pires con6dons. On y a obvié complétement et par un moyen bien simple : deux cairn aux d'échappement ménagés dans la ma-

çonnerie, à droite et à gauche de l'orifice de travail, se réunissent à un conduit commun qui débouche obliquement, sous un angle de 55 à 4o degrés, dans le carnau des flam-

mes du foyer. Celles-ci déterminent dans le conduit une aspiration énergique, qui prévient la sortie des fumées. Les fourneaux à -manche ont été l'objet d'améliorations analogues. Les petites cheminées avec porte de chargement dont on les surmonte d'ordinaire (Pl. XI, fig. 5 à 8), tirent médiocrement et ne préservent pas assez l'ouvrier des vapeurs qui s'échappent du gueulard. On y a substitué une galerie voûtée, horizontale, qui recouvre les têtes de tous ces fours, et qui communique à un système aspiratoire>

d'une grande puissance; formé par le carnau général des flammes de l'usine (*)

.

Le fondage du cuivre et de ses alliages offre aussi des inconvénients, quand, par exemple, les fours à creuset n'ont pas un tirage suffisant pour produire une aspiration au moment où on les découvre. Dans quelques établissements on trouve des fours qui ne laissent rien à désirer

M. Lepan,-dans son importante fonderie de Lille, est bien préférable. Les hottes, munies chacune- d'un registre qui permet de fermer celles dont les chaudières ne marchent pas, communiquent à un carnau commun qui: débouche

sous ce rapport. Nous citerons notamment ceux de M.,Maurel, à Marseille, combinés avec grand soin et desservis par

sous le cendrier des chaudières en activité. L'aspiration

voisinage. Nous y reviendrons au chapitre suivant.

(*) Ce système aspiratoire a été institué en vue de protéger le