Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)

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INFECTION DE L ATMOSPOERE GÉNÉRALE.

par lequel les vapeurs vont sous la grille.. Mais comme It'a interposé ,ni caisse à eau ni toiles métalliques, il arrive de temps en temps des 'explosions.

Gaz des ,fours à .chaux, 'à irnent, à coke, etc. La première question qui .se présente en abordant ce sujet est celle qui a été posée par le Comité consultatif -des Arts let .Manufactures : « Les gaz de pareils fours sont-ils nuisibles «à la végétation?» Ces gaz peuvent agir de deux manières ::;,1°)Par dallante .température à:laquelle ils sont portés ; 2° 'par les éléments nuisibles :qu'ils contiennent. En tant que gaz chauds, il ne paraît pas qu'ils aient jamais produit des effets.:bien sérieux. -« L'expérience prouve tous les jours que les fours à ,chaux « établis à de 'faibles distances ne nuisent :en rien aux,ar., « bres, » ,dit le conseil,:contral:dlygiène du Nord. Nos propres observations en divers lieux confirment cette assertion : mous avons vu souvent une végétation luxuriante autour des fours à chaux ou des fours à briques ; nulle part nous Tons reconnu (qu'elle ait été compromise par leur voisimage (*). Quant: itTaction que ces-gaz peuvent exercerpar suite-de leur composition chimique, :des faits nombreux, dont quelc.iues-uns étudiés avec soin, ont donné _à croire 'à diverses

personnes que cette action , ;à peu près -insensible -sur la -plupart des .végétaux, .est au contraire fort appréciable sur les vignes, et quelquefois jusqu'à 6 ou 800 mètres de distance,

.non pour nuire extérieurement ,à leur pousse, mais: pour (5) 11 ,y.a cependant des cas où par suite du concours de certaines

circonstances la végétation doit subir des atteintes. Le:maximum .de dommage aurait lieu, nous disait M. Chevreul, si les gaz chauds .des fours venaient frapper la face inférieure des feuilles :ils- agi-

w:raient alors non pour brûler mais pour dessécher ces feuilles.. Pour que cette éventualitd se produise', il ne suffit pas que les fours soient rapprochés des plantes : il faut aussi que leurs fumées se dégagent à un niveau moins élevé.

GAZ DES FOURS A CHAUX, A CIMENT, A COKE, ETC.

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communiquer aux raisins et au vin un goût désagréable ,(*). C'est là une opinion générale en Bourgogne, aussi les fours

y sont-ils en chômage pendant la floraison et les deux ou trois mois qui suivent. Plusieurs départements, le Rhône, la Loire-Inférieure, Vaucluse, etc., se sont rangés à cette manière de voir, en l'appuyant de preuves qui lui donnent de la consistance. Il n'y a pas longtemps que le tribunal de Lyon condamnait, après enquête, un chaufournier de 'Yirieu-le-Grand à des indemnités envers .quarante propriétaires de vignobles. Nous donnons à la -Note e le récit de cette enquête qui nous a paru instructive. Ce que nous avons vu de plus saillant en fait de ,-fours à .

chaux, est le système dit fumivore de M. Bidreman, 'à Lyon. Le conseil d'hygiène du Rhône le juge avec une grande 'laveur : «Grâce, dit-il, à un progrès qui s'est accompli dans

.« l'art du Chaufournier, les fours à chaux pourront n'être « plus soumis à des règles si rigoureuses (le chômage). Un « système nouveau, en les rendant fumivores, les innocente « désormais. » Beaucoup d'industriels de la ville et des environs font usage de ces appareils. Nous avons vu ceux que l'inventeur avait fait construire à Vaise, passés aujourd'hui

.entre les mains de M. Vurpas. Ils donnent très-peu de fumée et d'odeur ; en un mot, ils sont à peu près exempts d'inconvénients pour le voisinage, et quoique au sein d'un quartier populeux, ils ne soulèvent aucune réclamation. L'inventeur est parti de ce principe que la fumée des fours à, chaux, abstraction faite de la nature du combustible, (lépend surtout de la conduite du feu. Quand le tirage manque dans la première période de la cuisson, quand l'échauffement est inégal dans la masse, deux circonstances habiC) Il n'est pas étonnant qu'en Angleterre, on ait admis la parfaite innocuité de ces gaz sur les végétaux. (Voir notre précédent

rapport sur ce pays.) Cela tient à ce que la seule plante sur laquelle on ait cru ailleurs constater une fâcheuse influence, la vigne, manque précisément au climat anglais.