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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.

Welles dans les foyers ordinaires, il se produit nécessairement de la fumée. En conséquence, M. Bidreman s'est attaché à donner à ses appareils une forme plus rationnelle,

imitée de celle des hauts fourneaux. C'est un ovoïde allongé,

dune capacité de 18 mètres cubes, ayant 2m,5o de diamètre à la partie la plus large et 1m,25 au gueulard. La paroi intérieure est formée de briques ordinaires et est revêtue à l'extérieur d'une chemise en maçonnerie, ce qui porte l'épaisseur totale à i mètre au minimum. Le gueulard est exactement fermé par un couvercle en fonte. Les gaz se rassemblent dans un carnau annulaire percé d'ouvreaux, qui règne au-dessous du couvercle dans la maçonnerie, et de là sont portés dans une cheminée qui débouche à 1 2 mètres plus haut, soit à une élévation totale de 27 mètres audessus du sol. L'ouverture latérale, destinée à l'extraction de la chaux cuite, est également fermée par un volet en fer. La cuisson est continue : la charge s'effectue deux ou trois fois en vingt-quatre heures, et se compose d'un mélange

mouillé de pierres calcaires et de combustible menu. M. Vurpas emploie de la houille moyennement fumeuse la fumée n'est apparente qu'au moment du chargement, et pendant quelques minutes à peine. Cet industriel nous a

assuré que ces fours lui donnaient en outre une grande économie de charbon, soit près de 4o p. 100. La fabrication du ciment Portland qui, depuis quelques années, a pris en France du développement, donne lieu à

des fumées très-désagréables lorsque les matières premières sont d'une nature limoneuse, comme certaines argiles fétides qu'on trouve aux environs de Guétary (BassesPyrénées). Le premier moyen d'assainissement consisterait donc, si on le pouvait, à employer de préférence des matières moins impures, telles, par exemple, que les marnes du terrain crétacé, dont se servent MM. Demarle et C1c, à Boulogne. Mais, même avec ces dernières, on se trouve

encore en présence d'inconvénients analogues à ceux du

GAZ DES FOURS A CHAUX, A CIMENT, A COKE, ETC.

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chaufournage, quand les appareils ne sont pas établis dans des conditions convenables. Ceux de MM. Demarle peuvent être recommandés comme réalisant un bon tirage et permettant d'effectuer la combustion à une température qui diminue beaucoup l'intensité des fumées (Pl. XIII, fig. 3). Chaque four est composé de deux parties : la moitié inférieure, de forme cylindro-conique et haute de 7m,5o, reçoit les frag-

Ments de pâte séchée et le coke; la partie supérieure ou dôme, de 5 mètres de haut, complète le réverbère et forme au-dessus des Matériaux une chambre de combustion qui assure une élévation convenable de température. Le dôme

est surmonté d'une cheminée de 2-,5o de haut. L'usine de MM. Demarle. qui emploie 7 ou 8 de ces fours, fonctionne aujourd'hui sans provoquer aucune plainte. Elle avait occasionné d'abord une insalubrité particulière, dont on est resté quelque temps sans découvrir la cause. Elle inon-

dait la Vallée de la Liane et une portion de Boulogne d'un brouillard.blanchâtre très-tenace, d'une saveur acide et piquante. Analyse faite, on trouva que ce brouillard était en partie formé de sel marin volatilisé et maintenu dans l'air à

l'état globulaire, auquel se joignaient des poussières diverses et un peu d'acide chlorhydrique libre. Ces éléments provenaient de l'eau de mer, dont on faisait usage pour délayer la pâte et éteindre le coke. Aussi, depuis trois ans, qu'on a prescrit l'emploi de l'eau douce, cette incommodité a disparu.

Rien de particulier à dire sur les fours à briques et les fours à coke. En ce qui concerne ces derniers, le grand moyen d'assainissement a consisté jusqu'ici à faire dégager les fours dans des cheminées élevées. C'est la solution qui a été imposée, par exemple, aux nombreux fours à coke qui incommodaient la ville de Saint-Etienne. A Alais, on a essayé,

il y a quelques années, une nouvelle industrie qui consistait à condenser divers éléments contenus dans les fumées. Il en résultait indirectement un progrès sanitaire, mais cette