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lINFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.

GÉLATINE, COLLE FORTE, GRAISSE, SUIFS, ETC.

abducteur, dans lequel la pression refoule la gélatine liquide et la renvoie à des bâches situées quelques mètres plus _haut. Des tuyaux de distribution conduisent de ces bâches aux appareils de concentration, dans lesquels la gélatine est transformée en colle forte. Ce sont des caisses rectangulaires découvertes, parcourues horizontalement par un réseau de tubes à vapeur appliqués sur le fond, et surmontées de hottes en bois. Celles-ci, parfaitement ajustées, descendent très-bas sur les appareils, qu'elles recouvrent exactement, et débouchent au-dessus du toit à une quinzaine de mètres d'élévation. Tout cela est propre, soigné, bien entretenu, et rappelle aussi peu que possible l'industrie qui y est exercée. Le même mode de cuisson, dans les chaudières autoclaves à la vapeur, commence à se généraliser pour l'extraction des graisses et des suifs. Ainsi, à l'abattoir municipal d'Aubervilliers , les chevaux dépecés sont chargés dans des cylindres à double fond, dans lesquels on fait arriver de la vapeur à trois atmosphères et au delà. Chaque

cylindre contient sept, huit, et même dix chevaux ;

on

chauffe pendant cinq ou six heures. Les liquides se rassemblent entre les deux fonds et sont recueillis par un robinet

placé à la partie inférieure. Les odeurs ne se dégagent qu'accidentellement par les soupapes, pendant la cuite et au moment du déchargement; mais l'incommodité est beaucoup moindre que dans les appareils chauffés à feu nu. Il y a toutefois à remarquer que si le dégagement accidentel

par les soupapes est peu considérable dans des établissements aussi bien conduits que celui d'Aubervilliers, on ne saurait en dire autant de la plupart des usines privées ; les couvercles ne tardent pas à se déformer par les chocs violents qu'ils reçoivent dans les manoeuvres répétées, et les chaudières finissent par fonctionner réellement à simple pression, par suite de l'échappement continu de la vapeur à travers les joints des couvercles. En outre, il est des cas

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- où ce moyen d'assainissement ne saurait convenir, du moins sans modifications, quand, par exemple, il faut brasser les matières, ou quand on veut avoir des suifs tout à fait exempts des odeurs que leur communique toujours ce mode de cuisson. On recourt alors à d'autres dispositions. Ainsi à la fabrique de graisses industrielles de M. Évrard, à Douai, la cuve clans laquelle s'effectue la combinaison des matières, et d'où se dégagent des vapeurs très-odorantes au moment de la 'saponification, est surmontée d'un couvercle demi-cylindrique en fonte, mobile autour de charnières, et qu'on ouvre plus ou moins selon les besoins. Ce cou-

vercle est percé d'un orifice par lequel les vapeurs sont entraînées sous le foyer des générateurs. A l'extrémité du

tuyau, un jet de vapeur agit à la manière de l'échappement dans les locomotives, pour activer l'aspiration. Pendant la plus grande partie de la cuite, la cuve reste fermée. Au moment du brassage le couvercle est légèrement soulevé, mais une toile se rabat sur la fente, de manière pourtant à laisser le ringard de l'ouvrier passer et circuler librement. Dans les fonderies de suif, on adapte à la chaudière auto-

clave un condenseur spécial dans lequel les vapeurs odorantes viennent se réunir. Un des appareils les plus usités est celui de M. Fouché (Pl. XII, fig. 51, qui consiste essentiellement en deux vases communiquants de grandeur très-inégale. Le plus grand compartiment, ou chaudière proprement

dite, a moyennement im,6o de diamètre sur I m,to de haut; tandis que le plus petit ou condenseur a o', 25 de diamètre sur om,5o de haut. Ce dernier est aux deux tiers plein d'eau. On la renouvelle de temps en temps, à mesure que les vapeurs émanant de la chaudière et venant en partie s'y absorber, la chargent d'éléments plus ou moins fétides. On reproche à cet appareil de ne pas assez favoriser la condensation, et de faire dissoudre une partie des mauvaises odeurs par le suif lui-même. Aussi M. Moquet, qui dirige TOME IX, 1866.

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