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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.

rive à diminuer beaucoup les inconvénients. La fabrique de MM. Leroy et Durand, à Gentilly, celle de M. Foulquier, à Villodeve (Hérault) , en offrent des preuves frappantes. Mais

il reste, malgré tout, certaines causes d'insalubrité qu'on ne peut faire disparaître entièrement sans l'emploi de procédés spéciaux. Telles sont celles qui se rattachent à la saponification et à la distillation. Dans la plupart des usines, la .saponification, soit à la chaux, soit aux acides, s'effectue dans des cuves découvertes. Il en résulte des odeurs désagréables, accompagnées,

dans le second cas, d'un fort dégagement d'acide sulfureux. Chez M. de Milly, à Paris, la saponification à la chaux a été assainie par une nouvelle méthode due à cet industriel distingué. Les suifs sont chargés avec le lait de chaux dans des autoclaves, où l'on fait arriver de la vapeur à huit ou neuf atmosphères. Cette haute température permet de réduire beaucoup la proportion de chaux employée, et dispense en outre d'effectuer le brassage du mélange. Aucune odeur ne peut donc s'échapper au dehors- pendant que la saponification s'accomplit. Une fois la réaction terminée, et à la faveur de la pression qui règne dans l'autoclave, on écoule successivement par deux robinets de vidange la glycérine et -les savons calcaires. Bien que les cuves où l'on envoie ces produits soient découvertes, il ne se produit à ce moment, non plus que pendant la décomposition des savons qui y fait suite, aucune odeur incommode, pourvu que la saponification ait été bien exécutée. Les odeurs engendrées par la saponification aux acides dépendent beaucoup de la manière dont l'opération est

conduite. M. de Milly met ses soins à ce que le suif et l'acide sulfurique se trouvent dans les proportions exactement voulues pour la réaction, et à ce que l'acide soit en même temps à l'état de concentration convenable. A cet effet, les suifs fondus sont entreposés dans des bâches à l'étage supérieur, et de là on les fait couler dans des tuyaux,

SAVONS.

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conjointement avec la quantité calculée d'acide sulfurique. On évite ainsi la destruction de matière organique et le dégagement sulfureux qu'entraînerait, par exemple, l'émission directe de l'acide sulfurique au sein du suif fondu, contenu dans les cuves. Mais l'habileté la plus consommée n'évite pas entièrement la production des odeurs. Chez M. Guéritault, à la Piaudière, près Nantes, où l'on emploie la mênie

méthode, on a en outre la précaution de faire arriver le mélange réagissant dans des cylindres 'parfaitement clos, munis d'un tuyau qui envoie les gaz dans la cheminée principale, haute de 55 mètres. La distillation, dans les fabriques bien menées, ne donne lieu qu'a une très-faible proportion d'acide gras non condensé, attendu qu'il est de l'intérêt du fabricant de rendre la condensation aussi parfaite que possible. Elle ne doit non plus donner lieu, si la saponification a été bien réussie, qu'a une quantité insensible d'acroléine. Ces vapeurs sont, les dernières surtout, de nature très-incommode. M. Guéritallit a adopté une disposition analogue à celle que nous avons décrite pour les huiles minérales. Le tuyau qui amène

les liquides condensés se bifurque à son extrémité ; la branche inférieure plonge dans le bac, et est ainsi privée de communication avec le dehors ; la branche supérieure se relève, traverse une caisse à eau, où elle abandonne, par une condensation nouvelle, la majeure partie des vapeurs

qu'elle amène, et de là se rend à la cheminée où se perdent les derniers restes de gaz. Savons.

Nous avons peu de choses à dire de cette

industrie. Les odeurs auxquelles donnent lieu les diverses phases de la saponification et de la cuite, sont faiblement incommodes pour le voisinage. Les inconvénients sont même à peu près nuls dans les établissements bien dirigés. La seule particularité que nous ayons à citer est la saponification en vase clos, inaugurée par MM. Guinon, Marnas et