Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)

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CHARBON D'OS, RÉVIVIFICATION DU NOIR ANIMAL.

INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.

Bonnet à Lyon, et pratiquée -sur une assez grande échelle par ces industriels. Il nous est d'ailleurs interdit de donner des détails sur cette opération, tenue secrète par les inventeurs.

Les fabriques de Marseille, accumulées dans certains quartiers de la ville (*) , les infectent d'odeurs tout -à fait indépendantes. de la saponification et de la cuite proprement dites, mais .qui se lient intimement au mode adopté de tout temps -par l'industrie marseillaise. Nous voulons parler de l'emploi des soudes brutes -ou des soudes non débarrassées de leurs marcs par lixiviation. Chaque savonnier tient à avoir la soude sortant -du four .et à faire luimême le -départ des matières étrangères. Il résulte -de cette

tradition, que nous n'avons pas à apprécier au point de vue de la fabrication, que les savonniers offrent ,en petit les inconvénients des fabriques de soude. Les marcs entreposés dans chaque maison, bien qu'il soit prescrit de les enlever. quotidiennement, développent les odeurs sulfureuses carac-

téristiques de ces résidus, et produisent dans les rues une véritable infection.

Charbon d'os, révirification du noir animal. -On fabrique ordinairement le charbon d'os dans des marmites ou pots en ferqu' on empile les uns au-dessus des autres dans de grandS

fours, et qu'on en retire quand l'opération est terMinée. Les gaz provenant de la calcination des os se mélangent aux flammes du foyer, en économisant ainsi du combustible, et se rendent avec, elles dans la même cheminée. Ce procédé est très-incommode pour le. voisinage, parce que la destruction des vapeurs organiques est toujours incom-

plète. Un premier perfectionnement, qu'on trouve chez

-M. Coignet, à Saint-Denis, consiste à avoir un feu supplémen-

taire sur lequel on fait passer les fumées du four pour achever de les brûler. Mais même dans ces conditions, les gaz envoyés à la cheminée conservent de très-fortes odeurs. Une méthode bien préférable -est employée par MM. A. Baudesson et P. Houseau, dans leur fabrique des Trois Piliers, près de Rheims. Les os sont chargés dans des cornues fermées analogues à celles du gaz de l'éclairage, distribuées entre trois fours, à raison de 5 par four. Chaque cornue

peut débiter roo kilog. de noir en 24 heures. Les gaz se réunissent dans un même tuyau et traversent successivement 5 chaudières pleines d'eau dans lesquelles se condensent l'ammoniaque et divers produits empyreumatiques. L'excédant est dirigé sous les grilles des fours. Les eaux de condensation sont utilisées pour la fabrication du chlorhydrate d'ammoniaque. On sent très-peu d'odeurs sous le vent de la cheminée. La condensation est également employée chez M. Leroux, près Nantes, pour les gaz qu'engendre la torréfaction des cornes et des os destinés à l'engrais artificiel. Le torréfacteur enfermé dans un four tourne au milieu des flammes ; un tuyau placé dans l'axe conduit les gaz au sein d'une cuve à eau, mais la portion non condensée, au lieu de faire retour au foyer, est envoyée .à une cheminée de 55 mètres. Un détail de fabrication qui est une source de désagréments pour les ouvriers et pour les voisins, c'est le défournement des marmites. Cet inconvénient disparaît avec les nouveaux fours du système Brison, qui commencent à se propager dans l'industrie. On en peut voir des bonnes applications chez M. Polton, à Paris, chez M. Dupleix, à Bordeaux, chez M. Pilon fils, à- Nantes, etc. L'appareil Brison (Pl. XIII, fig.

(*) Par exemple., clans la rue. Sainte, où presque chaque maison

recèle au rez-de-chaussée ou dans le sous-sol une fabrique de savon.

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f et 2 ) est composé d'une série de cornues ovales, en

terre réfractaire, d'une capacité moyenne de o. hectolitres environ, à demeure dans un four, et juxtaposées verticalement de manière à conserver entre elles un espace libre qui per-