Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
de section, sont disposées en rangées parallèles entre lesquelles circulent les flammes d'un feu de houille. Chaque cornue est divisée, dans le sens de la hauteur, en 5 compartiments. Les flammes ne chauffent que le compartiment supé-
rieur; les deux autres sont hors de la maçonnerie. Les gaz de la calcination s'échappent à travers les interstices de la cornue et se brûlent dans le carnau.. A mesure que le noir est cuit, on le fait tomber successivement dans le deuxième et le troisième compartiment, où il se refroidit par degrés. Quoique dans cette raffinerie, le lavage soit très-sommaire, on ne sent pas beaucoup d'odeur sur le plancher de dessiccation.
Les procédés de désinfection applicables à la fabrication du charbon d'os conviennent également à diverses indus-
tries dans lesquelles on calcine des matières animales. Ainsi, la tannerie de M. Herrenschmidt , près Strasbourg, qui offre un heureux exemple d'utilisation des résidus, emploie les rognures de peau, les raclures, etc., pour fabriquer du gaz
de l'éclairage. Les gaz de la calcination sont si bien désinfectés, dans des épurateurs à la chaux et au coke, qu'on peut impunément s'en servir dans la maison particulière de M. Herrenschmidt. Il est clair que ces gaz pourraient aussi. bien être brûlés dans un foyer, et n'enverraient pas à la cheminée d'odeurs nuisibles. Ces moyens n'ont cependant pas suffi pour la calcination des eaux de suint. Chez MM. Maumené et Rogolet, à Elbceuf, où ces eaux sont traitées sur une grande échelle, on épure les gaz avec de la chaux et de l'acide sulfurique, avant de les brûler sous les cornues ; mais ils
VERMS, TOILES IMPERMÉABLES, ETC.
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à Pantin, _la cuisson du vernis, destiné aux cuirs, s'effectue dans un atelier spécial, très-bien disposé au double point .de vue des odeurs et de l'incendie. Les foyers ouvrent
dans une pièce entièrement séparée des chaudières de fusion. Celles-ci, entretenues en parfait état de propreté, sont surmontées de chapeaux en tôle, qui envoient les vapeurs dans la cheminée des générateurs, haute de 53 mètres. Le tirage est si énergique, que l'air extérieur afflue
dans l'ouverture ménagée sur le devant de la hotte pour les besoins du travail. Dans la fabrique de couleurs de M. Lefranc, à Grenelle, lesvapeurs recueillies dans un tuyau
commun, sont brûlées sous les générateurs. A Nantes,. MM. Desguiraud et ,C1a ont appliqué un procédé, tenu secret par les inventeurs, qui fait disparaître tous les inconvénients de la fabrication du vernis par le mode ordinaire. Ce procédé consiste à dissoudre le copal à froid, ce qui évite à la fois la carbonisation et le dégagement des vapeurs-, et à opérer le mélange des substances à une température qui ne dépasse pas 5o degrés. Ce perfectionne-
ment a paru assez radical, pour que le conseil d'hygiène de Nantes ait écarté en sa faveur les nombreux motifs d'opposition qui avaient été présentés contre l'installation de cette fabrique en 186o. Les étuves à sécher les toiles goudronnées dégagent des odeurs analogues. L'établissement où l'on s'en est le plus préoccupé est celui de MM. Yvos Laurent, à Garges ( Seine-
et-Oise). Trois salles pareilles, de in mètres de long sur
retiennent encore des produits dont ces réactifs sont impuissants à les débarrasser.
8 mètres de large, sont chauffées au moyen d'un calorifère souterrain. Le système de chauffage est double ; il comprend : i° des carnaux dans lesquels circulent les flammes ;
Vernis, toiles imperméables, encre d'imprimerie. - La préparation de ces produits développe des odeurs âcres et pénétrantes. Quelques fabriques prennent des précautions contre elles. Dans la belle usine de M. Courtois,
des tuyaux répandant dans les salles de l'air chauffé. L'expulsion de l'air et des buées qu'il entraîne avec lui en. passant sur les toiles a lieu par un orifice ménagé au milieu du plafond. et communiquant par une trappe mobile avec un tuyau qui débouche sous le cendrier du calorifère.