Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉlt ALE.
FUMIVORITÉ.
quatre établissements métallurgiques, entre autres celui
la ville est envahi par la fumée des fours. L'application des systèmes Siemens, Doulton, ou tout àutre analogue, paraît y rencontrer des difficultés particulières tenant à la nature des opérations. Selon M. Marquet, l'un des industriels les plus autorisés de Limoges, le problème ne peut pas 'être résolu en conservant les fours actuels. Ceux-ci ont jusqu'à 5 mètres et demi de diamètre intérieur et j o mètres de haut: ils sont desservis par huit ou dix alandiers ou foyers à la circonférence et quelquefois par un alandier supplémentaire au. centre. La fumée se produit surtout pendant les premières vingt-quatre heures, alors qu'on a soin de ne pas allumer les gaz, afin que l'élévation de température soit bien gra-
de M. de -Yendel 'à Hayange (Moselle), .ont établi des fours d'après ce système. Pour le puddlage, la disposition est la suivante (Pl. XIII, 'fig.-7 à 9). La sole du four conserve sa -forme et ses dimensions ,ordinaires. Les deux courants ,de
- gaz:conibustibles et d'air atmosphérique, après'avoirtraversé séparément des chambres chauffées par les .flammes
perdues, se rencontrent dans un espace -rectangulaire ménagé à rentrée du Tour ; 'ils s'y mélangent 'intimement, et la combustion-s'y engage avecune grande vivacité. Les flammes
-parcourent 'la -sole dans le sensde la longueur, etsortent:à Fautre-extrémité par 'deux ,carnaux symétriques, à gauche et à droite de l'axe de la sole, pour de là circuler clans les
appareils de chauffage et se rendre à la cheminée.
Des
'valves modératrices permettent de régler à volonté le débit des gaz, et de faire varier, selon les besoins, la proportion d'oxygène (*). -Une disposition qui a donné de bons résultats aux 'Forges et Chantiers de la Méditerranée, a consisté à 'associer les fours à puddler, deux à deux, et à donner un assez grand .développement au conduit dans lequel les flammes des deux ifours se réunissent pour 'être utilisées au chauffage d'une chaudière à vapeur. En ayant soin d'alterner le charge-
ment des foyers, on peut toujours maintenir la température et la composition du mélange dans des conditions convenables pour que la combustion se complète sous la
chaudière. Dans l'industrie de la porcelaine, on ne rencontre pas de procédé spécial, quoique la question commence à -présenter de l'intérêt sur certains points, 'à Limoges notamment où, depuis la substitution de la houille au bois, tout un côté de (") L'appareil de production des gaz combustibles, qui est le même pour toutes les industries, ayant déjà été décrit d'ans notre rapport sur nngleterre, nous ne le décrirons pas ici.
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duée et se répartisse uniformément sur tous les points. Quel que soit le mode adopté pour brûler les gaz dès le début, on est sûr, nous disait M. Marquet, que la température s'élèvera trop aux points de combustion et qu'une partie de la cuite sera manquée (*). La première condi« fion serait donc de construire des fours d'un diamètre -« beaucoup -moindre, -et sans doute aussi il faudrait en varier les dispositions. On pourrait, par exemple, avoir
plusieurs petits fours conjugués, que les gaz parcourraient successivement, de telle sorte qu'a la sortie du « four où le chauffage commence, on allumerait les gaz pour le four suivant, où le chauffage est plus avancé. » Nous exposons ces idées, non à titre de solution, mais pour
montrer comment la question est envisagée sur les lieux mêmes.
Dans les appareils à vapeur, surtout fixes, où l'on dispose à peu près, comme on veut, de l'arrangement du fourneau, l'esprit d'invention a pu plus aisément se donner carrière. Après bien des essais, il paraît acquis aujourd'hui (*) Cet inconvénient n'existe pas pour les fours à poterie, auxquels le système Doulton réussit à merveille, parce que les pièces peuvent supporter un excédant de température.