Annales des Mines (1866, série 6, volume 9)
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BULLETIN.
BULLETIN.
Garniture métallique de M. Duterne.
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a Le sieur Duterne a adressé à M. le ministre des travaux publics une lettre par laquelle il le prie de vouloir bien faire examiner le nouveau mode de fermeture autoclave qu'il a inventé pour remplacer les presse-étoupes que renferme le mécanisme des ma.. chines à vapeur. Les presse-étoupes qui sont destinées à former des fermetures hermétiques autour des pièces mobiles, se composent de tresses de chanvre ou de coton fortement comprimées autour de ces pièces. Ces matières tendant toujours à reprendre un plus grand volume, serrent les tiges mobiles et empêchent la vapeur de se répandre au dehors. Mais le chanvre et le coton s'usent rapidement, et un entretien constant est nécessaire si l'on veut que ces appareils fonctionnent bien. Ces réparations sont coûteuses, non-seulement par
la dépense des matières premières, mais surtout par la maind'oeuvre qu'elles exigent. Dans les chemins de fer les mécaniciens sont presque constamment occupés à arranger les presse-étoupes. a Frappé de ces inconvénients, le sieur [Interne s'est proposé de remplacer le chanvre et le coton par une matière métallique dont
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trière qu'il y ait contact, lors même que les parties ne sont pas exactement placées l'une contre l'autre et, en outre, que la vapeur, pour s'échapper dans le sens de la longueur de la tige mobile, soit obligée de parcourir, non pas une ligne droite, mais une, ligne brisée. La partie mobile du presse-étoupe ordinaire est rodée de manière à: présenter dans suer' inerieur un tronc de cône, et la portion de la garniture métallique,. du côté de l'extérieur, est moulée suivant une forme exactement semblable. L'autre partie, tournée vers l'intérieur, forme un autre tronc de, cône sur laquelle s'a-
dapte une bague en métal de la même espèce et sur cette bague, vient agir un ressort placé au fond de la boîte à étoupe, et s'appuyant contre sa) paroi inférieure. La bague de fond, qui raye si souvent les tiges et qui est assez chère, est supprimée. « De ces dispositions, il résulte que lorsque la tige est entraînée vers l'extérieur, la garniture métallique, tirée par celle-ci et poussée par le ressort, tend à établir un contact toujours plus parfait entre les deux troncs de cône, et, par suite, une fermeture hermétique entre la tige et la garniture et entre celle-ci et la boîte à étoupe.
a Quand le piston marche dans un sens opposé, la vapeur, ainsi que le ressort agissant ourla garniture, tendent à opérer le même
l'usure fût beaucoup moins rapide. La première condition était
effet.
d'obtenir une substance remplissant les deux conditions suivantes: t` elle devait durer assez longtemps ; 2° elle devait être assez douce pour ne pas rayer les tiges mobiles. On est arrivé à ces deux résultats en la composant ainsi
Ms garnitures métalliques de cette nature sont en service depuis un an sur une machine de la compagnie de l'Ouest. L'étude que l'on en a faite a démontré qu'elles ne laissaient rien à désirer. Pendant les premiers jours la vapeur sortait en très-faible quantité, mais l'huile destinée à graisser la tige a déterminé une adhéronce complète et une fermeture hermétique. On n'a pas encore eu besoin d'y rien changer, et nous ferons remarquer que, dans ces garnitures, il n'y a pas de ressort ni de bague ; la traction de la tige et la pression de la vapeur suffisent pour amener un contact
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a On obtient alors un alliage facile à fondre et dont la dureté est suffisante, sans cependant être assez grande pour avoir une action nuisible sur le poli des pièces. Pour avoir une fermeture hermétique, il fallait non-seulement que la vapeur ne pût passer entre les tiges et les garnitures, mais.
encore qu'elle ne trouvât pas d'issue entre cette dernière et les parois de la boite qui la renferme. On est arrivé à ces deux résultats en fondant une pièce en deux portions présentant une ouverture exactement semblable à la section de la pièce mobile qu'elle doit embrasser ; ces deux portions ont des joints disposés de ma-
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parfait. On doit appliquer ce système à cinq nouvelles locomotives de la compagnie de l'Ouest. a Dans les machines à condensation, on remplace le ressort par Inc bague circulaire en caoutchouc, afin de pouvoir maintenir le vide. Nous n'avons pas vu de machine de cette nature, mais l'inventeur prétend être arrivé à un très-bon résultat.
« Le sieur Duterne a disposé sur ses appareils des moyens de ,graissage de tige, mais ce. point ne présente pas de particularités spéciales. La garniture métallique du sieur Duterne nous paraît destinée à remplacer tous les presse-étoupes dont l'emploi présente tant d'inconvénients. Une fois en possession de moules con-