Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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INFECTION DES EAUX.
FABIIIQUES DE SOUDE.
lin:autre mode d'extraction plus remarquable, à notre avis, s'il réussit définitivement, est expérimenté en ce moment dans la fabrique de Dieuze par M. Buquet, directeur de l'exploitation. Elle est fondée sur l'action réciproque des marcs de soude et du chlorure acide de manganèse. Les liquides acides, préalablement dépouillés de leurs éléments insolubles par une circulation dans un long canal , sont reçus
rage pour en obtenir. un nutriate d'ammoniaque impur, qui passe aux engrais artificiels ; s° il les fait couler sur des lits de craie et forme du chlorure de calcium, utilisé, soit pour la vente directe après purification, soit pour l'attaque du sulfate de baryte et la production du chlorure de barium ; 5° il les fait réagir sur des os pour extraire la gélatine ; 4° enfin, récemment, il a imaginé de les appliquer, avec beaucoup
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dans , des bassins de grès, où l'on introduit ensuite des
de succès, à la saturation des eaux de lavage des laines
marcs ,de soude par parties successives. On arrête l'introduction asitssitôt ique l'hydrogène sulfuré commence à se faire sentir, otrque la liqueur passe du jaune au blanc. Cette première opération met en liberté une certaine quantité de soufre mélangé à du chlorure de barium. On décante la partie claire et on la reçoit dans un vase clos, où l'on coinpiète la saturation par de nouvelles additions de marcs de soude. L'hydrogène sulfuré s'échappe par un tube soigneusement mastiqué et Se, rend dans un gazomètre en traversant un flacon laveur. Sur la fin de l'opération, on élève la température par un jet de vapeur. La saturation terminée, la liqueur, .à peu près -claire, peut, sans inconvénient, être écoulée à la rivière. Quant au soufre, il est passé partie dans le gazomètre, partie 'dans les .résidus insolubles, ,à
brutes : déjà M. Isaac Holden en consomme dans une grande
l'état de protosulfures de :fer et de manganèse.- L'hydrogène sulfuré est brûlé, dans des 'appareils .spéciaux, en- présence d'une quantité d'air :assez faible pour que la presque totalité .du soufre se -précipite. C'est là .un: .des points :.délicats de la méthode, car rien n'est moins aisé que d'obtenir couramment dans l'industrie un semblable résultat.
Ce procédé, on le voit, réaliserait en même temps l'assainissement de la fabrication du chlore. Mais en attendant qu'il soit entré tout à fait dans le domaine de la pratique, on a recours à plusieurs autres moyens pour prévenir l'infection due à l'écoulement des résidus acides de chlorure de manganèse. M. Kuhlmann les emploie de diverses manières : 10 il en sature les eaux ammoniacales du gaz de 1' éclai-
proportion, et il y a tout lieu d'espérer que ce débouché s'accroîtra. A Salyndres, M. Uziglio projetait, à l'époque de notre passage, de neutraliser ces liquides par un excès de calcaire, de manière à libérer l'oxyde de manganèse. Cet
oxyde devait être vendu aux maîtres de forges des environs, qui l'avaient retenu par avance en vue d' améliorer leur fer puddlé. Quant à l'acide carbonique engendré par la réaction, il devait être utilisé pour fabriquer du bicarbonate de
soude et de l'alumine pure, par la décomposition de l'aluminate de soude. De son côté, M. Robait, fabricant d'engrais à.Paris, a consommé à diverses reprises d'assez fortes quantités de chlorure acide pour la désinfection des matières de vidanges. Dans cette opération, le chlorure doit être préalablement neutralisé avec des rognures de zinc, afin d'éviter le bouillonnement qu'engendrerait l'acide chlorhydrique libre ; la présence du zinc a d'ailleurs l'avantage d' enrichir l'engrais.
Aucun de ces procédés n'est évidemment susceptible d'une application tout à fait générale; mais par leur variété 'même, ils offrent une ressource pour la plupart des cas. Quand les circonstances ne permettent d'employer fiuctueusement aucun d'entre eux, il faut se résigner à des mesures . de pure désinfection, sous peine de donner naissance à des inconvénients très-graves () ; on opère alors, par exemple, (") Chez M. Malétra, b Rouen, les résidus s'écoulent dans des bassins qui jouent le rôle de puits absorbants. Mais les liqueurs acides,
après avoir traversé une couche de galets, rencontrent des bancs