Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)

INFECTION DES EAUX.

FABRIQUES DE COULEURS.

.lions. Les procédés, basés d'ailleurs sur les mêmes principes, varient selon la nature des matières colorantes et selon la disposition des établissements. On peut distinguer trois manières principales d'opérer

d'un tuyau vertical plein de matière filtrante, par exemple de bois de -campêche râpé et épuisé. Au sortir de là, les liquides sont évacués au dehors. Quant .au dépôt boueux, on l'écoule dans un troisième bassin, pour le laisser sécher et le répandre ensuite sur les champs. Chez MM. Stalars, le procédé a été heureusement modffié en quelques points. On a diminué de 20 p. Jou la pro-

MG

10 Les eaux provenant de la teinture à l'indigo sont reçues dans un premier bassin étanche, où elles séjournent de douze à vingt-quatre heures (PI. Il, fig. ià3). La clarification se fait

d'elle-même par le repos, et les eaux décantées sont tantôt

écoulées au dehors, sans autre traitement, et tantôt mélangées avec un lait de chaux de façon à être rendues fortement alcalines. Quant au dépôt boueux, il est écoulé par une vanne de fond dans un bassin inférieur, également étanche, et il y demeure jusqu'à ce qu'il ait acquis assez de consistance pour qu'on puisse l'enlever à la bêche et le transporter dans les champs où il est employé comme engrais. MM. Stalars frères, au pont de Canteleu près Lille, dont nous aurons plusieurs fois occasion de citer le bel établissement, soumettent les dépôts à une nouvelle décantation, dans le bassin inférieur, et reprennent le résidu

pour en extraire les matières colorantes, par des procédés tenus secrets et qui paraissent rémunérateurs. 2° Les eaux provenant de la teinture à toutes couleurs sont pareillement traitées dans des bassins étanches (Pl. II, fig. 4 à 6). Elles sont reçues, à l'exclusion de celles du débouillissage, dans un premier réservoir, où l'on ajoute de la chaux vive à raison de i kilogramme environ par mètre cube de liquide. On brasse vivement pendant vingt à trente', minutes et on laisse se former le précipité qui entraîne une grande partie des matières colorantes. On projette ensuite la même

proportion de sulfate de fer, ce qui entraîne les derniers restes de couleurs mélangés avec le sulfate de chaux. Enfin, on ajoute i hectogramme environ de chaux .vive, à l'état de lait, pour rendre la liqueur alcaline. Après une journée de repos on décante les eaux clarifiées, et on les fait passer dans un bassin inférieur par l'intermédiaire

portion de chaux du premier brassage et l'on .a réduit celle de sulfate de fer .aux 5/8 -seulement de celle de chaux. Dans ces conditions la nouvelle addition de chaux devient inu-

tile, la liqueur gardant suffisamment la réaction alcaline. La durée de la période de repos est augmentée, et la décoloration est ..assez complète pour dispenser du filtrage. Les dépôts sont d'ailleurs repris, comme ceux .de la teinture à l'indigo, pour l'extraction des matières -colorantes. Les , eaux .gommeuses provenant du .d.ébouillissage des fils de lin, sont traitées dans un bassin .séparé, où l'on .in-

troduit de la chaux en une seule fois, non,pour rendre les eaux alcalines, puisqu'elles le sont déjà, par le fait même du débouillissage, mais, pour déterminer l'agglutination des matières albtuninoïdes, .recherchées par l'agriculture. 3° Quand lesusines disposent de vastes terrains, on remplace les réservoirs en maçonnerie par des bassins creusés en

pleine terre, et présentant une très-grande surface, de manière .à déterminer le dépôt par l'anéantissement de la vitesse du courant. Le dernier bassin, .à l'aval, se termine par un déversoir en maçonnerie, assez long pour que la lame de liquide qui coule dessus .ait toujours une petite épaisseur, de i /a centimètre .au,plus. Les eaux de l'usine, à la sortie des,ateliers et aussi loin que .possible des bassins épurateurs, se mélangent à un courant de lait de chaux, qu'on entretient d'une manière continue dans le canal de fuite, et qui est composé de façon qu'un kilogramme environ de chaux vive soit consommé par chaque mètre cube de liquide.

',Les moyens qui précèdent sont tout à fait insuffisants