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LAVAGE DES LAINES, DÉVIDAGE DES COCONS.

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INFECTION DES EAUX.

qu'on doive trouver la solution de la difficulté sanitaire. Il ne paraît pas, toutefois, que les vues de M. Hélénus aient encore été confirmées par des résultats commerciaux, car après le déplorable accident qui a coûté la vie à ce chimiste et à trois autres personnes (*), l'usine est demeurée fermée, et, lors de notre visite, les propriétaires prenaient le parti de se concerter avec la fabrique de produits chimiques de Chauny pour modifier les procédés et arriver à une évaporation plus économique des liqueurs par les soins de cette puissante maison. Lavage des laines, dévidage des cocons. - La préparation de la laine .donne naissance à trois sortes d'eaux impures ; ° aux eaux de désuintage obtenues en lavant les laines brutes à l'eau froide; 2° aux eaux de lessivage provenant du traitement des laines brutes par le carbonate de soude, l'urine ou le savon ; 50 aux eaux déchets, ou eaux de dégraissage des laines ouvrées. Les deux premières opérations ont été longtemps confondues en une seule; c'est depuis peu d'années seulement que les procédés de MM. Maumené et Rogelet ont conduit un assez grand nombre d'industriels à les effectuer séparément. Aujourd'hui, les eaux de désuintage sont utilisées dans plusieurs centres industriels, à Reims, Elbeuf, Fourmies, Avesnes. Elles sont achetées par MM. Maumené et Rogelet, qui en retirent le carbonate de potasse par voie d'évaporation et de calcination. Ces industriels ont déjà, à Elbeuf et à Reims, deux usines considérables affectées à ce traitement, sans compter quelqueS succursales de moindre importance, où l'on opère uniquement la concentration des liqueurs avant de les expédier à la maison mère. Les eaux de lessivage sont encore, sur bien des points, évacuées directement aux ruisseaux qu'elles infectent. C'est (*) Nous faisons allusion à l'explosion du générateur, survenue en 1864, au moment même où l'on en faisait l'épreuve.

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ainsi que le Trichon et l'Espierre, égouts de Tourcoing et de Roubaix, ont porté à l'Escaut des eaux tellement impures que le gouvernement belge a dû réclamer à plusieurs reprises auprès du gouvernement français, pour la préservation de ce fleuve. Dans le département de l'Hérault, le ruisseau de Clermont, qui reçoit les résidus d'un grand nombre de fabriques de draps, est devenu un foyer pestilentiel. A Reims, la Vesle est profondément souillée par la même cause. A Sedan et à Elbeuf, les mêmes inconvénients se seraient produits, si les fleuves qui les traversent n'avaient pas un volume aussi puissant. Les cours d'eau du département du Nord, par suite de leur exiguïté même, ont plus particulièrement souffert et ont appelé des mesures préserva-

tives. A Fourmies et à Lille, les améliorations sont déjà considérables. L'établissement le plus complet sous ce rapport est, sans nul doute, celui de M. Isaac Holden, à Croix. Le système d'épuration a déjà coûté oo. 000 fr. d'installation , et dépassera vraisemblablement, plus tard, le chiffre de i 50. 000 fr. Les Son mètres cubes d'eaux grasses

fournies par le lavage quotidien de S.000 kilogrammes de laine fine, sont refoulés par une machine a vapeur, dans. deux

bassins à plusieurs compartiments, fonctionnant à tour de rôle, où ces eaux déposent les sables et matières terreuses qu'elles tiennent en suspension (Pl. II, fig. 7 à o). De là elles

sont admises alternativement dans six réservoirs, pouvant recevoir chacun 200 mètres cubes. On y introduit du chlorure acide de manganèse, résidu de la fabrique de M. Kuhlmann, dans la proportion (un peu faible, pensons-nous) de 1/2 kilogramme de chlorure pour ) hectolitre de lessive. On brasse fortement : il se fait une mousse grasse qui surnage, et l'on décante par le fond. Le liquide est envoyé dans trois autres réservoirs d'égale contenance, où l'on fait un nouveau bras-

sage au lait de chaux, à raison de Soo grammes de chaux vive par hectolitre. On laisse déposer et l'on écoule dans la Marque, au moyen d'un égout souterrain renfermant deux