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INFECTION DES EAUX.

ROUISSAGE DU LIN ET DU CHANVRE.

pour les autres qualités de chanvre et de lin, remplacer le rouissage par un simple dégommage artificiel, n'offrant aucun des inconvénients du rouissage ordinaire. La première partie du problème paraît déjà résolue ; quant à la seconde, dont les inventeurs se disent également assurés, elle n'est pas encore. l'objet d'une industrie régulière. Nous décrirons sommairement les opérations de Vaugenlieu. La plante apportée par le cultivateur est remisée sous des hangars où elle séjourne un temps plus ou moins long, selon les conditions où elle se trouve, et subit une première

quatre jusqu'à douze heures. La plante est ensuite reprise et envoyée aux ateliers où elle subit- le broyage ou teillage mécanique, qui n'est pas la partie la moins originale du système. Ce broyage comprend trois opérations : i° un passage dans un seul sens, sous douze paires de cylindres cannelés ; un va-et-vient répété quatre ou cinq fois sous vingt paires de cylindres cannelés, plus fins ; 5° un râclage par une teilleuse de l'invention de MM. Leoni et Coblentz. Il est assez difficile, dans une description aussi rapide que celle-ci, de donner une idée exacte de ces appareils ingénieux, dont le succès est dû moins à une pensée nouvelle qu'à des agencements de détail qui échappent à la simple narration. Bornons-nous à dire que la partie ligneuse est parfaitement détachée, que la gomme et autres matières adhésives voltigent en poussière dans l'atelier, et que la fi-

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dessiccation. De là elle va aux séchoirs, sortes de salles dont le plancher est formé par une claire-voie en osier, sous laquelle des tuyaux lancent de l'air fourni par un ventilateur

et chauffé par la chaleur perdue des chaudières. La prise d'air est pratiquée dans le local même de ces dernières, au moyen d'une cheminée ouverte à 3 mètres au-dessus du mas-

sif. Un registre ménagé dans la conduite permet d'introduire à volonté de l'air frais, de façon à conserver dans les séchoirs une température constante. Ce point paraît très-essentiel, et c'est même, disent ces messieurs, pour l'avoir négligé, que beaucoup d'inventeurs ont échoué. Quand la température est trop basse, la gomme reste adhésive et ne se détache pas aux opérations subséquentes; quand, au contraire, la température est trop élevée, la plante est plus ou moins altérée et la fibre perd de sa force. MM. Léoni et .Coblentz surveillent donc leurs séchoirs avec un soin tout particulier. La plante est placée debout sur les claies, dans sa position naturelle, et se trouve parcourue- par l'air tiède, des racines à la tête. Après un séjour de quelques heures, elle est montée à l'étuve du premier étage, chauffée par l'air du séchoir de dessous, et dans laquelle les conditions de température et d' hygrométrie sont nécessairement un peu différentes. Ces messieurs attachent une grande importance à cette succession d'effets. La durée totale de la dessiccation aux deux

étuves varie, selon la nature et l'état de la plante, depuis

lasse vient en une niasse soyeuse, bien assouplie et débarrassée de tous les corps étrangers. Il faut y regarder de près pour

reconnaître qu'une certaine proportion de substances solubles, le dixième environ, reste encore dans la fibre. Celle-ci est immédiatement propre à la filature des cordages et des toiles grossières, et est vendue en conséquence aux fabricants.

L'usine de Vaugenlieu est actuellement montée. de manière à débiter le chanvre produit par 1.000 hectares de terrain. Le dégommage va être installé sur les bases suivantes. Les chanvres ou lins, teillés comme il vient d'être dit,

sont étendus sur une claie et arrangés avec soin pour ne pas s'entremêler. Ils dessinent sur la claie des courbes ar-. rondies. Un certain nombre de chevilles en bois, placées de distance en distance, les maintiennent dans cette position. On met par-dessus une claie toute semblable, s'appuyant bien uniformément sur l'autre et traversée par les mêmes chevilles. On la charge à son tour comme la précédente, on la recouvre pareillement d'une troisième claie, et ainsi de suite. Le système entier est immergé dans de l'eau à 5o degrés, où il séjourne quelques heures. Quand la nature