Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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INFECTION DU SOL.
DRAINAGE PRIVÉ.
et de grandeur. Il est juste pourtant de signaler Lyon et Marseille, oit d'importantes choses ont été faites dans ces dernières années (Pl. III, fig. 5 à o). A Lyon, dont les services sont dirigés par M. l'ingénieur en chef Bonnet, on a construit un magnifique collecteur de ceinture de 4 mètres de large sur
renversé, contenant de l'eau qui sert à intercepter la communication entre l'intérieur des conduits souterrains et l'atmosphère. On en trouve des applications à Metz, Toulouse, Nîmes, etc. ; 50 une cuvette hydraulique à compartiments, ou caisse en fonte dans laquelle un diaphragme descendant au-dessous du niveau de sortie plonge dans le liquide qui garnit le fond. C'est le plus usité des trois systèmes, il fonctionne notamment à Tours, Nantes, Lille, etc. Ces deux derniers modes de fermetures, beaucoup plus hermétiques, d'ailleurs, que le premier, ont l'inconvénient de n'être efficaces que dans le cas où les rues fournissent un écoulement d'eau renouvelé. Autrement il faut faire remplir les
2m,7o de haut, avec deux banquettes, l'une de 1"),50 et l'autre de orn,5o. A Marseille, M. Gass'end a mené à bonne fin
le fameux problème de la désinfection du port en réunis -
saut tous les égouts de la ville dans un collecteur central de 5 mètres de large, lequel évacue en pleine mer mètre cube de liquides par seconde, au moyen d'un siphon
jeté entre la Joliette et le bassin des Docks. Dans la généralité des villes de province, la canalisation laisse encore beaucoup à désirer. Par motif d'économie, on a respecté les anciens travaux et l'on a cherché à les relier aux nouveaux. De là, dans le système, un manque d'homogénéité, dont la conséquence la plus saillante et la plus fâcheuse est de nuire à l'écoulement général en même temps que d'entretenir sur plusieurs points du réseau des foyers d'hifection qui réagissent sur tout le reste. Cette situation se traduit au dehors par une particularité caractéristique. Tandis qu'à Paris les bouches des rues sont, comme nous l'avons
dit, toujours ouvertes, en province, au contraire, elles sont habituellement fermées, et là où elles ne le sont pas encore, les plaintes de la population y poussent énergiquement. La question des fermetures hermétiques, sans objet à Paris, présente donc un grand intérêt dans les départements; aussi y a-t-on étudié et essayé divers systèmes. Ceux qui paraissent être le plus en vogue sont les suivants
10 une fermeture à bascule, dont la plus connue est celle de M. Millerat. Elle est employée à Montpellier, Saint-Etienne, Nancy, etc. ; elle consiste en une plaque mobile en fonte, qu'un contre-poids appuie contre les parois de l'orifice de manie! e à le masquer, et qui s'écarte sous la pression des eaux venant du dehors ; 2° un siphon hydraulique ou siphon
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appareils à main d'homme, ce qui se pratique toujours fort irrégulièrement : la preuve en est dans le grand nombre de bouches qui infectent les rues, malgré les appareils hydrauliques dont elles sont pourvues.
Le drainage privé, ou drainage des Drainage privé. habitations, constitue la partie véritablement neuve du système imperméable. Il ne faudrait pas remonter bien loin en arrière pour trouver des exemples de défense formelle de mettre les maisons en communication avec les égouts publics ('). Mais la répugnance des municipalités, motivée en général par la crainte des abus auxquels cette communi-
cation pourrait donner lieu et par le sentiment d'insufli(*) OE L'air vicié qui s'échappe en abondance par nos bouches d'égout, dont les cuvettes fonctionnent mal, dit le rapporteur du conseil d'hygiène du Nord de i86i , porte l'infection dans les mai« sons voisines et engendre de nombreuses maladies. Dans une pa-
reille situation, il faudrait bien se garder de faire arriver clirecc( tement les eaux ménagères et autres clans les égouts par des canaux souterrains , parlant de chaque maison, car ces derniers o
faciliteraient bientôt le moyen de faire passer clandestinement dans ceux-là, le contenu des fosses d'aisances, aux époques de l'année où les cultivateurs, retenus par les travaux de la campagne, ne peuvent en débarrasser empiétement les habitants.